Manipulation des changes : la Banque d'Angleterre suspend un employé

La banque centrale britannique mène une enquête interne sur de possibles manipulations du taux de référence WM/Reuters. Emails, messages instantanés et conversations téléphoniques sont passés au radar.
Après l'affaire du Libor, le scandale lié aux manipulations présumées de taux de change menace de nouveau le secteur bancaire. (Photo : Reuters)

Le dossier du scandale lié à la manipulation présumée des taux de changes prend du volume. La Banque d'Angleterre (BoE) a annoncé mercredi avoir suspendu l'un de ses employés. L'institution mène une enquête interne afin de déterminer si son personnel était informé ou non des manipulations sur le marché des devises.

L'analyse des documents, emails et autres traces écrites des employés n'a "pour le moment pas apporté la preuve que le personnel de la Banque d'Angleterre ait pris part (…) à la manipulation du marché des changes", souligne la banque centrale, soucieuse de ne pas entacher sa réputation à une étape encore précoce de l'enquête.

15.000 emails et plus de 40 heures de conversation téléphonique

La BoE affirme que l'ensemble du personnel potentiellement concerné est soumis à un "processus de contrôle interne rigoureux" et répète qu'elle ne "fermera les yeux sur aucune forme de manipulation de marché". Un rapport d'enquête devrait être publié "en temps voulu" avec l'aide du cabinet d'avocats Travers Smith.

Jusqu'à présent, la banque aurait examiné près de 15.000 emails, 21.000 discussions "chat" (messagerie instantanée) et plus de 40 heures de conversation téléphonique.

Plusieurs cambistes déjà suspendus ou licenciés

L'autorité de conduite financière (FCA) britannique a indiqué avoir débuté une large enquête sur ce scandale présumé au printemps 2013. Les investigations se sont depuis étendues à d'autres pays, notamment les Etats-Unis.

>> Lire l'explication du scandale du marché des changes

Les enquêteurs soupçonnent une entente illicite entre traders, qui auraient utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour influencer le taux de référence quotidien WM/Reuters.

Plusieurs grandes banques, auxquelles les autorités ont demandé des renseignements, ont déjà suspendu ou licencié des cambistes dans le cadre de cette affaire, à l'instar de Citigroup ou encore de la Deutsche Bank qui annonçait le renvoi de trois traders à New-York le 5 février 2014.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 09/03/2015 à 18:51
Signaler
Toujours égal à eux même les perfides rosbifs ,ils font payer les lampistes.............!

à écrit le 05/03/2014 à 17:50
Signaler
Définitivement irrécupérables.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.