Soupçons de népotisme chez JPMorgan en Chine : un haut cadre poussé dehors ?

Le nom de Fang Fang est mentionné dans le cadre d'une enquête des autorités américaines sur les pratiques de recrutement de la banque en Asie, selon le Wall Street Journal daté de dimanche.
Fang Fang occupait jusqu'ici les fonctions de responsable de la banque d'investissement en Chine et de vice-président de la banque d'investissement en Asie. Il aurait fait part de son désir de partir en retraite, écrit le WSJ citant des sources proches du dossier. Une annonce en interne devrait intervenir lundi.

Un haut dirigeant de JPMorgan en Chine soupçonné de corruption... et remercié? Fang Fang aurait fait part de son désir de partir à la retraite, selon le Wall Street Journal daté de dimanche qui cite des sources proches du dossier. Une annonce en interne devrait intervenir ce lundi. Contactée par l'AFP, JPMorgan s'est refusée à tout commentaire.

Enquête sur d'éventuelles pratiques de népotisme

Il faut dire que la situation est délicate. Et pour cause, le nom de Fang Fang, qui occupait jusqu'ici les fonctions de responsable de la banque d'investissement en Chine et de vice-président de la banque en Asie, est cité dans le cadre de l'enquête sur la politique d'embauche de parents de personnalités chinoises par les banques américaines menée depuis l'été dernier par les autorités outre-Atlantique.

Le haut dirigeant se trouve dans la ligne de mire des enquêteurs américains qui veulent savoir si le recrutement du fils du président de la banque China Everbright a pu aider JPMorgan à être sélectionnée pour conseiller l'établissement financier lors de certaines opérations comme sa tentative d'entrer à la Bourse de Hong Kong en 2011.

Un familier de Wall Street

Le FBI et le département de la Justice (DOJ) possèdent des courriels de Fang Fang, arrivé en 2001 chez JPMorgan, fournis par la banque. Mais pour l'instant, les autorités américaines ne lui reprochent rien, précise le WSJ.

En outre, Fang Fang est un familier de Wall Street puisqu'il a travaillé pour Merrill Lynch à New York en 1993 et a souvent servi de pont entre le Parti communiste chinois (PCC) et les fleurons de la célèbre place financière, rappelle le quotidien économique.

Un programme de recrutement "fils et filles"

Celui-ci évoque un programme spécifique baptisé "fils et filles" visant à recruter des enfants de hauts responsables chinois, qui aurait été mis en place au sein de JPMorgan en Asie dans le but de gagner des mandats auprès d'entreprises voulant entrer en Bourse.

En février, le New York Times avait d'ailleurs rapporté qu'un haut responsable chinois, le président de la Commission de régulation des assurances en Chine (CIRC), Xiang Junbo, avait demandé directement au PDG de la banque Jamie Dimon, de recruter une amie.

Auparavant, le NYT avait encore révélé que la première banque américaine par actifs avait employé comme consultante la fille de Wen Jiabao, au moment où il était Premier ministre en Chine. Celle-ci opérait alors sous un pseudonyme, "Lily Chang", et seuls quelques cadres de la banque américaine connaissaient sa véritable identité.

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Commentaire 1
à écrit le 25/03/2014 à 23:25
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Ce n'est pas le cas en France???

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