Les banques britanniques pourront reprendre les rémunérations variables de leurs salariés

De nouvelles règles publiées mercredi par l'autorité de régulation bancaire du Royaume-Uni visent à responsabiliser davantage les dirigeants et cadres des banques.
En vertu de ces nouvelles règles qui entreront en application au 1er janvier, la rémunération variable d'un employé d'une banque peut être récupérée partiellement ou entièrement pendant les sept années suivant son versement, un système que les Britanniques appellent le "clawback". (Photo : Reuters)

Les banquiers britanniques n'ont qu'à bien se tenir. Car même plusieurs années après leur versement, les banques pourront raboter les rémunérations variables payées à leurs employés à compter du 1er janvier 2015. Elles auront jusqu'à sept ans pour opérer de telles régularisations auprès de leurs salariés si elles se rendent compte d'erreurs commises mettant en danger leur établissement.

Responsabiliser dirigeants et cadres

En vertu de ces nouvelles règles, publiées mercredi par l'autorité de régulation bancaire du Royaume-Uni, c'est la totalité de la rémunération variable d'un employé d'une banque qui pourra être reprise, ou seulement une partie. Un système que les Britanniques appellent le "clawback".

Une manière de responsabiliser davantage les dirigeants et cadres des banques. En effet certains d'entre eux avaient fait prendre des risques financiers inconsidérés à leur établissement avant la crise de 2008-2009. Ce qui avait occasionné de lourdes pertes aux banques au plus fort de la tempête. Celles-ci avaient alors reçu des masses de fonds publics pour éviter de sombrer, au grand dam d'une partie de l'opinion publique, choquée par leurs pratiques.

Responsabiliser les employés

Aussi, afin d'éviter qu'un tel scénario ne se reproduise, la banque pourra utiliser cette nouvelle clause si l'employé en question "a participé ou été responsable d'une pratique qui a entraîné des pertes importantes pour son entreprise" ou s'il "n'a pas respecté les règles en vigueur", d'après l'Autorité de régulation prudentielle (PRA), une instance de la Banque d'Angleterre.

Et Andrew Bailey, son directeur, de souligner:

"La combinaison de règles plus claires concernant la responsabilité individuelle et d'un meilleur encadrement de la prise de risque encouragera les personnes qui travaillent dans les banques à être davantage responsabilisées"

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Commentaires 3
à écrit le 31/07/2014 à 12:04
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Vont fleurir les affaires Kerviel. Au boulot les DRH. Mais à y bien réfléchir les robots qui remplacent dès maintenant nos golden-boys minimiseront le problème.

à écrit le 31/07/2014 à 8:13
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Mesure tout à fait insuffisante. Il faut aussi condamner à des peines de prison ferme lesdits responsables !!!

à écrit le 30/07/2014 à 18:36
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Ce serait bien de l'appliquer en France, notamment aux dirigeants de la SG et de BNPParibas qui ont supporté des pertes de plusieurs milliards.

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