Stress tests de la Fed : deux banques européennes sur la sellette

Toutes les banques américaines soumises aux tests de résistance de la Réserve fédérale ont passé avec succès la première phase de tests. Mais les filiales de Santander et Deutsche Bank pourraient échouer lors de la deuxième étape, qui évalue la gestion des risques.
L'année dernière, outre Zions, quatre autres grands groupes, dont Citigroup, les britanniques HSBC et Royal Bank of Scotland (RBS) et l'espagnol Santander, avaient échoué à la deuxième phase des tests de la Fed.

La première étape des stress tests de la Fed a été franchie avec succès. Les 31 banques américaines soumises aux tests de résistance de la Réserve fédérale sont parvenues à afficher un ratio de fonds propres au moins égal à 5%, a annoncé jeudi la Fed, ce qui illustre la poursuite du redressement du secteur après la crise de la fin des années 2000.

La seconde partie des résultats de ce "bilan de santé" sera publiée mercredi prochain. C'est au cours de cette deuxième étape, qui comporte un jugement qualitatif sur la gestion des risques par les établissements bancaires, que la Fed dit quels montants les banques peuvent consacrer à leurs dividendes et à leurs rachats d'actions.

Trois européens avait échoué à la seconde partie en 2014

Or les filiales américaines des banques européennes Deutsche Bank et  Santander pourraient échouer à cette deuxième étape, selon le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier, jeudi 5 mars.

L'année dernière, outre Zions, quatre autres grands groupes, dont Citigroup, les britanniques HSBC et Royal Bank of Scotland (RBS) et l'espagnol Santander, avaient échoué à la deuxième phase des tests. Ils avaient vu leurs scénarios de distribution de liquidités rejetés par la Fed.

Des test trop "éprouvants"

Par ailleurs, les banques se plaignent de tests devenus trop exigeants. Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a déclaré que ces dernier étaient devenus "trop éprouvants". Initiative inhabituelle, des dirigeants de certaines des principales banques ont commencé à organiser des réunions pour comparer les notes reçues des autorités fédérales pendant la procédure.

Parallèlement, des représentants des grandes banques ont plaidé leur cause auprès de la Fed en arguant du fait que les tests ne prenaient pas suffisamment en compte la variété de leurs stratégies financières.

"Nous avons eu l'impression que, dans certains domaines, des approches très larges ont été utilisées alors qu'elles auraient dû être un peu plus personnalisées", déclarait ainsi en octobre à Reuters le directeur financier d'Ally Financial, le numéro un du crédit automobile aux Etats-Unis.

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