Chronologie : trois années de crise financière

Depuis février 2007, les principaux événements qui ont ébranlé la planète financière.

8 février 2007 : le premier signal de la crise des subprimes est lancé. La banque britannique HSBC annonce que la hausse des impayés sur ses crédits immobiliers américains amputera son bénéfice de 10,5 milliards de dollars.

2 avril 2007 : New Century, numéro 2 du crédit à l'habitat aux Etats-Unis, se déclare en faillite.

17 juillet 2007 : l'indice Dow Jones de la Bourse de New York franchit les 14.000 points, au plus haut de son histoire. Le surlendemain, l'agence de notation Standard&Poor's abaisse la note de près de 500 émissions obligataires fondées sur des crédits subprime.

18 juillet 2007 : Bear Stearns, une des plus vieilles banques de Wall Street, annonce la faillite de deux de ses fonds spéculatifs.

31 juillet 2007 : la banque allemande KfW doit secourir d'urgence IKB Deutsche Industriebank. Le lendemain, l'Etat allemand annonce qu'il injecte 3,5 milliards d'euros dans le sauvetage.

2 août 2007 : la banque d'affaires Oddo ferme trois fonds "monétaires dynamiques" sans provoquer de réaction.

6 août 2007 : la banque belge Fortis se joint à Royal Bank of Scotland et Banco Santander pour une OPA sur la néerlandaise ABN Amro. D'un montant de 71,1 milliards d'euros, c'est la plus grosse fusion de l'histoire financière. Barclays qui proposait 67 milliards, renonce.

9 août 2007 : BNP-Paribas annonce le gel de trois fonds contenant des crédits subprime. Il s'ensuit une panique mondiale. Le marché monétaire se bloque. La Banque centrale européenne réagit très vite et déverse 94,8 milliards d'euros de liquidités.

17 août 2007 : la Réserve fédérale abaisse son taux de 6,25% à 5,75%, pour la première fois depuis juin 2006. C'est le début d'une série de baisses.

22 août 2007 : action concertée des banques centrales américaine, européenne et britannique qui apportent 330 milliards de liquidités au système monétaire.

23 août 2007 : Bank of America investit 2 milliards de dollars dans Countrywide Financial, le numéro 1 américain du crédit hypothécaire, fondé par Angelo Mozilo.

14 septembre 2007 : ruée aux guichets de Northern Rock, une banque importante du nord de l'Angleterre, fragilisée par l'assèchement du marché interbancaire. Les autorités ont décidé de lui apporter des financements en urgence, mais les dépôts ne sont garantis que jusqu'à 2000 livres sterling, et les clients prennent peur. L'intervention publique ne parvient pas à stopper l'hémorragie des dépôts.

1er octobre 2007 : Citigroup annonce une chute de 60% de son bénéfice au troisième trimestre. UBS annonce pour 4 milliards de francs suisses de dépréciations d'actifs.

29 octobre 2007 : démission de Stanley O'Neal, PDG de Merrill Lynch, la troisième banque de Wall Street, après l'annonce d'une perte de 2,24 milliards de dollars.

4 novembre 2007 : démission de Charles Prince, PDG de Citigroup.

8 janvier 2008 : démission de James Cayne, PDG de Bear Stearns.

18 janvier 2008 : George Bush annonce un premier plan de relance de 150 milliards d'euros.

24 janvier 2008 : la Société Générale annonce qu'un trader indélicat, Jérôme Kerviel, lui a fait perdre 4,9 milliards d'euros, et la crise des "subprimes" 2 milliards.

11 février 2008 : la Fed estime que les pertes liées aux subprimes atteindront 400 milliards de dollars, au lieu des 50 milliards prévus un an plus tôt.

17 février 2008 : le gouvernement britannique nationalise Northern Rock.

12 mars 2008 : les pertes liées aux subprimes sont évaluées à 2000 milliards de dollars.

14 mars 2008 : Bear Stearns est à court de liquidités. La Fed organise le sauvetage "pour empêcher une faillite désordonnée et ses conséquences imprévisibles", expliquera Ben Bernanke. JP Morgan reçoit un prêt de 30 milliards et une garantie publique pour racheter Bear Stearns à 1% de sa valeur deux semaines plus tôt.

1er avril 2008 : Marcel Ospel, qui avait fait de la banque suisse UBS l'un des grands de Wall Street, doit démissionner. UBS a perdu quelque 8 milliards d'euros deux trimestres de suite.

2 avril 2008 : Lehman Brothers lance une augmentation de capital de 4 milliards de dollars.

15 avril 2008 : Deutsche Bank, la banque la plus exposée dans les LBO (achats d'entreprises par l'emprunt) cherche à céder entre 15 et 20 milliards de dollars de crédits à des fonds.

9 juin 2008 : Lehman Brothers annonce 2,8 milliards de dollars de pertes au 2e trimestre. Richard Fuld, le directeur général (CEO), demande au président Joe Gregory de démissionner.

1er juillet 2008 : Bank of America rachète Countrywide Financial pour 2,5 milliards de dollars au lieu des 4 milliards prévus en janvier.

11 juillet 2008 : faillite d'Indymac, filiale bancaire de Countrywide. C'est la plus grosse défaillance bancaire américaine depuis celle de Continental Illinois en 1984.

13 juillet 2008 : en une semaine, les actions de Fannie Mae et Freddie Mac, deux sociétés parapubliques de refinancement du crédit immobilier, ont perdu 45% en Bourse. L'Etat fédéral annonce un plan de soutien.

29 juillet 2008 : Merrill Lynch lève 8,5 milliards de dollars de capitaux et vend pour 30 milliards d'actifs toxiques.

30 juillet 2008 : le président Bush promulgue un plan de sauvetage de l'immobilier de 300 milliards de dollars.

10 août 2008 : Ctitigroup, Merrill Lynch et UBS sont condamnés à racheter pour 40 milliards de dollars d'obligations vendues par enchères ("Auction Rate Securities"), parce qu'ils n'ont pas informé leurs clients de la détérioration du marché de ces titres.

26 août 2008 : le FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), qui garantit les dépôts de 8600 banques américaines, publie une "liste noire" de 117 établissements en grandes difficultés.

31 août 2008 : en Allemagne, l'assureur Allianz vend Dresdner Bank à Commerzbank.

4 septembre 2008 : lancement de l'augmentation de capital de Natixis, la filiale commune aux Caisses d'Epargne et aux Banques Populaires, très touchée par la crise des subprimes. Avec une forte décote (2,55 euros l'action contre 19,55 lors de son introduction en Bourse fin novembre 2006), 3,7 milliards d'euros sont levés.

7 septembre 2008 : la Réserve Fédérale doit garantir la dette de Fannie Mae et Freddie Mac à hauteur de 100 milliards de dollars chacune. C'est pratiquement une nationalisation.

9 septembre 2008 : JP Morgan réclame davantage de garanties à Lehman Brothers pour lui prêter au jour le jour.

10 septembre 2008 : Lehman Brothers annonce 3,9 milliards de pertes pour le 3e trimestre et cède sa division gestion d'actifs. La quatrième banque de Wall Street ne trouve plus de financements sur le marché. Bank of America est prête à la racheter mais décide finalement de reprendre Merrill Lynch.

14 septembre 2008 : la banque britannique Barclays est à deux doigts de racheter Lehman Brothers. Elle demande une garantie publique, comme JP Morgan dans le cas de Bear Stearns. La Fed et le Trésor refusent. En conséquence, ce dimanche soir, Lehman Brothers est contraint de se déclarer en faillite.

15 septembre 2008 : Lehman Brothers lâché par la Fed ! Cette nouvelle stupéfiante déclenche une panique mondiale qui dépasse en ampleur celle du 9 août 2007. Les banques centrales injectent des liquidités sans parvenir à calmer les marchés. Plus personne ne veut acheter ni prêter. Les indices boursiers dégringolent, le marché interbancaire se bloque. La Banque centrale européenne injecte 100 milliards d'euros en deux jours sur les marchés européens.

16 septembre 2008 : l'assureur américain AIG, qui couvre les risques de défaut sur les crédits de centaines d'établissements à travers le monde, est à cours de liquidités. Considérant que c'est un acteur vital pour le système financier, la Fed lui apporte 85 milliards de dollars contre 79,9% de son capital.

18 septembre 2008 : action concertée Fed, BCE, Banque d'Angleterre et banques centrales du Canada et de Suisse.
La "vente à découvert" est interdite provisoirement à la Bourse de Londres et à Wall Street pour enrayer la baisse des cours.

19 septembre 2008 : le secrétaire au Trésor Henry Paulson annonce un plan de 700 milliards de dollars pour racheter aux banques leurs créances toxiques.

21 septembre 2008 : la Fed accorde le statut de banque de dépôts à Goldman Sachs et Morgan Stanley pour leur donner accès aux aides publiques.

24 septembre 2008 : Goldman Sachs obtient 5 milliards de dollars du mythique investisseur Warren Buffett, ce qui lui permet d'en lever 5 autres.

25 septembre 2008 : Washington Mutual, la plus grosse des caisses d'épargne américaines, fait faillite. Ses actifs sont repris par JP Morgan Chase, qui devient la première banque de dépôts des Etats-Unis.

28 septembre 2008 : Belgique, Pays-Bas et Luxembourg se divisent les actifs de Fortis, au bord de la faillite, et apportent 11,2 milliards d'euros.

29 septembre 2008 : le Congrès américain rejette le plan Paulson. L'indice Dow Jones plonge de 7%.

30 septembre 2008 : l'Irlande garantit tous les dépôts de son système financier pendant deux ans, une mesure jugée par certains audacieuse, par d'autres irresponsables. En France, le président Sarkozy reçoit les banquier et annonce "la refondation du système financier international".
La Banque d'Angleterre alloue 100 milliards de livres sterling aux banques qui manquent de liquidités.

2 octobre 2008 : le Royaume-Uni nationalise la banque Bradford & Bingley et cède certains actifs à Banco Santander. En Allemagne, Hypo Real Estate obtient 35 milliards d'euros d'un consortium bancaire. Wells Fargo rachète Wachovia, la quatrième banque américaine. La banque franco-belge Dexia dévisse en Bourse, Paris, Bruxelles et Luxembourg lui apportent une aide de 6,4 milliards d'euros ; le président Pierre Richard et le directeur général Axel Miller démissionnent.

3 octobre 2008 : le plan Paulson remanié en plan anticrise est adopté par le Congrès et promulgué par George Bush.

4 octobre 2008 : Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, invite les pays européens du G8 à une rencontre à l'Elysée. Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie ne parviennent pas à afficher leur unité lors de ce "G4".

5 octobre 2008 : la banque allemande Hypo Real Estate est sauvée in extremis par l'état.

6 octobre 2008 : les Bourses connaissent une chute historique qui se poursuivra pendant des jours. A Paris, le CAC 40 perd 9% en cette journée de lundi.

8 octobre 2008 : Baisse concertée des taux d'intérêt en Europe et en Amérique du nord.
Gordon Brown annonce un plan de soutien aux banques qui sera imité ailleurs dans le monde. Le gouvernement français crée une structure pour gérer des participations d'Etat dans les banques. L'Islande achève de nationaliser ses trois banques et obtient 4 milliards de dollars d'aide financière de la Russie.

 

9 octobre 2008 : le taux interbancaire Euribor à trois mois atteint un sommet, 5,39%, ce qui traduit la méfiance réciproque des banques. Au Japon, l'assureur Yamato Life Insurance fait faillite.

10 octobre 2008 : nouvelle chute historique des indices boursiers.

11 octobre 2008 : Le G7 prend des mesures pour rassurer les déposants et débloquer le crédit.

12 octobre 2008 : sommet réussi de la zone euro, qui adopte enfin une approche coordonnée.

13 octobre 2008 : le Royaume-Uni recapitalise Royal Bank of Scotland, HBOS et Lloys Banking Group pour 37 milliards de livres soit 46 milliards d'euros. L'Allemagne adopte un plan de 500 milliards d'euros (dont 400 en garanties). L'Italie autorise la conversion de 40 milliards de dettes en obligations d'Etat. Les Bourses mondiales, rassurées, rebondissent de 10% et plus.

14 octobre 2008 : en France, le Medef et l'Afep, deux organisations patronales, adoptent des "recommandations" sur la rémunération des dirigeants.

15 octobre 2008 : rechute des indices boursiers.

16 octobre 2008 : la BCE assouplit ses règles de refinancement pour les banques.
La Suisse autorise UBS à créer une structure de défaisance pour y loger ses actifs toxiques.

19 octobre 2008 : les Caisses d'Epargne découvrent une perte de 690 millions d'euros sur des opérations de marché. Le président, Charles Milhaud et le directeur général Nicolas Mérindol démissionnent.

20 octobre 2008 : le gouvernement français injecte 10,5 milliards de capital dans 6 grandes banques en contrepartie d'une progression de 3 à 4% de leur offre de crédits.

22 octobre 2008 : les monarchies du Golfe, Emirats et Arabie Saoudite, soutiennent leur système bancaire (10 milliards de dollars en tout).

23 octobre 2008 : en France, René Ricol est nommé médiateur du crédit. Nicolas Sarkozy annonce la création d'un Fonds stratégique d'investissement pour recapitaliser les entreprises.

24 octobre 2008 : le FMI accorde des prêts d'urgence à l'Islande. Suivront l'Ukraine, le Pakistan, l'Argentine, la Hongrie. Les treize pays d'Extrême-Orient décident de créer un fonds commun d'échanges de devises pour faire face à la crise.

28 octobre 2008 : la Belgique apporte 3,5 milliards d'euros au bancassureur KBC.

30 octobre 2008 : le Japon annonce un plan de relance équivalant à 207 milliards d'euros.

3 novembre 2008 : la Corée du Sud adopte un plan de soutien à l'économie de 8,8 milliards d'euros. Barclays refuse de faire appel à l'Etat britannique, préférant des concours privés.

4 novembre 2008 : Barack Obama est élu président des Etats-Unis, devant le républicain John McCain.

6 novembre 2008 : le FMI révise à la baisse ses prévisions économiques. Les Etats-Unis et la zone euro seront en récession en 2009.

9 novembre 2008 : la Chine adopte un énorme plan de relance de 461 milliards d'euros.
Les "Bric" (Brésil, Russie, Inde, Chine) adoptent une position commune en vue du G20 du 15 novembre à Washington.

10 novembre 2008 : l'aide publique à AIG passe de 85 à 152 milliards de dollars.

15 novembre 2008 : au G20 à Washington participent des nations de tous les continents qui représentent ensemble 85% du PIB mondial. Les bases d'une réforme de la régulation financière sont jetées. Rendez-vous est pris pour début avril à Londres.

16 novembre 2008 : l'Italie annonce un plan de relance de 80 milliards d'euros.

23 novembre 2008 : le Trésor américain apporte 20 milliards de dollars en capital à Citigroup.

24 novembre 2008 : Londres annonce un plan de relance de 17,8 milliards d'euros comportant une baisse de la TVA de 2,5 points et une hausse du taux d'imposition pour les gros revenus.

26 novembre 2008 : José Manuel Barroso présente un plan de relance européen de 200 milliards d'euros.

28 novembre 2008 : nationalisation à 58% de Royal Bank of Scotland.

4 décembre 2008 : Nicolas Sarkozy présente un plan de relance de 26 milliards d'euros sur 2 ans. Patrick Devedjian est nommé ministre de la relance.

9 décembre 2008 : accord de principe entre la Maison Blanche et le Congrès pour aider le secteur automobile, avec des fonds du Plan Paulson.

11 décembre 2008 : Bernard Madoff, ancien président du Nasdaq, est arrêté à New York. Il a escroqué 50 milliards de dollars (65 milliards avec les intérêts) à des milliers d'investisseurs en Amérique et dans le monde. C'est la plus grosse fraude pyramidale de l'histoire.
Selon l'économiste Thierry Philippon, la crise détruira entre 1 et 1,4 million d'emplois dans le secteur de la finance.

16 décembre 2008 : la Fed ramène son taux directeur dans une fourchette entre 0 et 0,25%. Un plus bas historique.

17 décembre 2008 : l'exposition des banques françaises à l'escroquerie Madoff est estimée à 1,07 milliard d'euros, dont 450 millions pour Natixis, 350 millions pour BNP-Paribas, 163 millions pour Dexia.

18 décembre 2008 : le parlement européen adopte une norme commune pour la garantie des dépôts bancaires, relevée de 20.000 à 50.000 euros en juillet 2009 puis à 100.000 fin 2010.

19 décembre 2008 : General Motors et Chrysler reçoivent un prêt public d'urgence de 17,5 milliards de dollars.
L'affaire Fortis entraîne la démission du gouvernement belge. Yves Leterme est soupçonné d'avoir voulu influencer la justice pour favoriser la vente à BNP-Paribas.

21 décembre 2008 : l'Irlande injecte 5,5 milliards d'euros dans ses trois principales banques.

23 décembre 2008 : le financier français Thierry Magon de la Villehuchet, gestionnaire d'un des fonds qui apportaient des clients à Madoff, se donne la mort à New York.

25 décembre 2008 : la Fed accorde à GMAC, la filiale de financement de General Motors, le statut de banque pour qu'elle puisse bénéficier du plan Paulson.

31 décembre 2008 : à la fin de l'année terrible, le Dow Jones a plongé de 33,8% et le CAC de 42,6%.

20 janvier 2009 : Barack Obama devient le 44éme président des Etats-Unis, et le premier de couleur.

10 février 2009 : Timothy Geithner, nouveau secrétaire au Trésor qui était jusqu'alors président de la Fed de New York et à ce titre très impliqué dans la gestion de la crise financière, présente un "plan de stimulation économique" de 900 milliards de dollars.

11 février 2009 : les actionnaires belges de Fortis rejettent la proposition de rachat de BNP-Paribas.

18 février 2009 : la banque suisse UBS accepte de livrer à la justice américaine les noms de 255 clients américains soupçonnés d'évasion fiscale et de payer une amende de 780 millions de dollars pour les avoir aidés à ses soustraire à l'impôt. Le même jour, elle annonce pour 2008 une perte de 20 milliards de francs suisses (17,2 milliards de dollars), la plus lourde de l'histoire helvétique.

26 février 2009 : Caisse d'Epargne et Banque Populaire entérinent la fusion de leurs organes centraux et la nomination de François Pérol comme PDG. Il était jusqu'alors conseiller à l'Elysée et son parachutage fait scandale.

10 mars 2009 : publication d'une note annonçant un retour aux bénéfices de Citigroup sur janvier et février. Les marchés boursiers reprennent confiance. C'est le début d'une hausse presque continue sur deux trimestres.

12 mars 2009 : Bernard Madoff, arrivé libre au tribunal de New York, plaide coupable. Dans ses aveux, il prétend avoir agi seul. Il est incarcéré.

15 mars 2009 : Washington apprend que l'assureur AIG, qui a été sauvé de la faillite grâce à 170 milliards de dollars d'aides publiques, va verser 165 millions de dollars de bonus à ses employés. L'indignation est immense dans l'opinion.

4 avril 2009 : au G20 de Londres, la communauté internationale s'accorde sur une réglementation des hedge funds et une surveillance des rémunérations. L'OCDE publiera une liste des paradis fiscaux.

24 avril 2009 : "Stress tests" des banques américaines. Citigroup, Morgan Stanley, Bank of America et Wells Fargo sont recapitalisées.

28 avril 2009 : les actionnaires belges de Fortis avalisent enfin la vente à BNP Paribas. L'ensemble devient la plus grande banque de dépôts de la zone euro.

7 mai 2009 : la BCE baisse des taux directeurs à un plancher historique de 1%.

2 juin 2009 : General Motors est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites américaine.

4 juin 2009 : la BCE refinance les banques à un an, au lieu de six mois, à des taux très bas et sans limitation.

10 juin 2009 : Le Secrétaire au Trésor américain nomme un superviseur des rémunérations pour les grandes entreprises ayant bénéficié d'aides de l'Etat : l'avocat Kenneth Feinberg.

17 juin 2009 : dix banques américaines remboursent les aides de l'Etat et récupèrent leur liberté de rémunération.

29 juin 2009 : le financier Bernard Madoff est condamné à 150 ans de prison pour escroquerie, la peine maximale.

8 juillet 2009 : le FMI revoit à la hausse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale.

31 juillet 2009 : naissance officielle du Groupe BPCE, fusion de la Banque Fédérale des Banques Populaires et de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne. BPCE devient le deuxième acteur bancaire français. L'Etat apporte 3 milliards d'euros en fonds propres.

19 août 2009 : accord politique entre la Suisse et les Etats-Unis. UBS s'engage à livrer 4500 noms de ses clients américains au fisc.

21 août 2009 : Bradley Birkenfeld, ancien banquier d'UBS, est condamné à trois ans et quatre mois de prison aux Etats-Unis pour encouragement à la fraude fiscale.

25 août 2009 : Nicolas Sarkozy charge Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international, de contrôler les rémunérations des cents traders les mieux payés dans chacune des banques qui ont reçu l'aide de l'Etat.

30 août 2009 : Eric Woerth, ministre du Budget, annonce détenir une liste de 3000 noms de contribuables français ayant des comptes non déclarés dans trois banques suisses.

1er septembre 2009 : le parquet de Paris classe sans suite les quatre plaintes déposées contre les conditions de nomination de François Pérol à la tête du Groupe BPCE.

4 septembre 2009 : Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown envoient une lettre à la présidence suédoise de l'Union européenne. Ils y détaillent leur position commune sur la régulation du système financier, y compris les rémunérations des banquiers, en vue du G20 de Pittsburgh.

24-25 septembre 2009 : sommet du G20 à Pittsburgh. Le redémarrage en cours de l'activité économique sonnera-t-il le glas des velléités de régulation du système financier ?

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Commentaires 5
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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chronologie deux années de crise financière

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Beau travail pour cette chronologie!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Merci pour cette belle synthèse , j'ajouterai ceci : Pour des raisons démographiques , des sommes considérables , en provenance des retraités et futurs retraités , étaient en quête de 'rendement'. Hors , comme il y n'y avait plus de lieu pour acceu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Gardez ce premier volet qui est excellent. Mais comme les banques recommencent (elles on été sauvées, malgré leur enormes bêtises, et pour la seule qu on a coulé on sait maintenant que c'était une erreur), il va falloir reprendre ce décompte prochain...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Très gros travail pour fournir toute cette chronologie dommage qu'il n'y ait pas le nom de l'auteur du papier. J'ajoute que le dossier sur la chute de Lheman & Brothers est très complet, l'interview de l'ancien cadre de la banque très intéréssante.

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