Les témoins clés

Daniel Bouton, ex-PDG de la Société Générale

PDG de la Société Générale entre 1997 et 2008, il a été ébranlé par la fraude de Jérôme Kerviel. En mai 2008, il a cédé la direction générale à Frédéric Oudéa, tout en restant président du conseil d'administration. Daniel Bouton a quitté la Société Générale en mai 2009 mais reste président d'honneur. Il a créé il y a quelques mois sa société de conseil. Daniel Bouton pourrait ne pas comparaître comme témoin. Le jour de l'annonce de la fraude, il avait marqué les esprits en parlant de Jérôme Kerviel comme d'un "terroriste" tout en demandant "pardon" à ses actionnaires et salariés.

Jean-Pierre Mustier, ex-patron de la banque d'investissement

À l'époque des faits, Jean-Pierre Mustier semblait le successeur légitime de Daniel Bouton à la tête de la banque. Le patron star de la banque d'investissement illustrait la réussite de la Société Générale. Lors de la découverte de la fraude, il a présenté sa démission qui avait été refusée par Daniel Bouton. Il a renoncé à ses fonctions en mai 2008 et a été remplacé par Michel Péretié aux commandes de la banque d'investissement. Jean-Pierre Mustier a définitivement quitté la Société Générale à l'été 2009. Son témoignage sera très écouté puisqu'il était aux premières loges pendant l'affaire Kerviel.

Thomas Mougard, le meilleur ennemi de Kerviel

Peu connu du grand public, Thomas Mougard détient sans doute une partie des réponses de l'affaire. Âgé de 24 ans à l'époque des faits, il était l'assistant de Jérôme Kerviel. Son poste consistait à l'aider à saisir les opérations de trading. Point important de l'instruction, Thomas Mougard est le seul à avoir été mis en examen par les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset pour "complicité d'introduction frauduleuse de données dans un système informatique". La Société Générale avait également indiqué dans son rapport interne avoir relevé des "indices de complicité interne".

Moussa Bakir, l'ami de Jérôme Kerviel

Moussa Bakir était courtier chez Fimat, une filiale de la Société Générale. Concrètement, c'est lui qui exécutait les ordres boursiers passés par Jérôme Kerviel. Les juges d'instruction ont surtout analysé de près les échanges de e-mails entre le trader et le courtier qui semblaient être véritablement des amis. Il est soupçonné d'avoir été au courant des pratiques de Jérôme Kerviel alors qu'ils conversaient par des boîtes électroniques confidentielles. La justice a épluché 40.000 courriels entre les deux hommes. Le jour de la découverte de la fraude, "JK" se confiait à son acolyte Moussa Bakir.

Éric Cordelle, l'homme que Kerviel accuse

Éric Cordelle était depuis début 2007 le responsable direct de Jérôme Kerviel et dirigeait l'équipe d'une poignée de personnes. Principale personne mise en cause dans la fraude, il a toujours nié avoir eu connaissance des agissements de Jérôme Kerviel. "Je ne me considère pas comme incompétent, Jérôme [Kerviel] est un fraudeur, et plus ça va, plus il devient menteur. Jérôme se voit victime et j'en ai marre de l'entendre dire qu'il est seule victime", explique-t-il au "Monde". "Jérôme est un menteur. Je n'ai jamais été informé des positions dissimulées ni du résultat y afférent [...]. Je ne savais rien de la fraude".

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