L'Allemagne frappe fort. Le gouvernement d'Angela Merkel a annoncé ce mardi qu'aucun salarié d'une banque allemande aidée par l'Etat pendant la crise financière ne pourra toucher plus de 500.000 euros par an, selon l'AFP. Cette décision symbolique devrait être adoptée par le Parlement dans le courant de cette semaine afin d'entrer en vigueur début 2011.
En Allemagne, beaucoup de banques ont été secourues par l'Etat fédéral et/ou les états régionaux. Au premier rang se trouvent les banques publiques locales allemandes comme WestLB, BayernLB, le spécialiste de l'immobilier Hypo Real Estate et surtout Commerzbank. Cette dernière est en réalité la plus concernée par cette mesure puisqu'elle une banque d'investissement de taille depuis qu'elle a racheté Dresdner en octobre 2008.
Pour autant, ce sont surtout les excès dans les banques publiques comme WestLB qui ont secoué l'opinion et ont conduit le gouvernement allemand à plafonner les rémunérations. Toutefois, cette décision ne concernera pas la première banque du pays, Deutsche Bank puisqu'elle n'a pas été recapitalisée par l'Etat pendant la crise. Elle est pourtant l'une des toutes premières banques d'investissement au monde et présente à Wall Street et avec plus de 5.000 salariés à Londres.
Pendant la crise, le Trésor américain avait ordonné à l'assureur AIG, sauvé de la faillite en septembre 2008, de limiter la rémunération de ses dirigeants à 500.000 dollars. Comble du comble, Goldman Sachs, la première banque d'affaires du monde, avait limité les émoluments de ses cent plus hauts dirigeants basés au Royaume-Uni à un million de livres (1,13 million d'euros). Mais elle avait oublié de dire que la plupart de ses principaux cadres dirigeants étaient basés à New York...
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