BNP Paribas et Société Générale dans le viseur du G20

D'après le Financial Times, le Conseil de stabilité financière chargé par le G20 de superviser la réforme de la régulation aurait établi une liste complète de 20 banques dont la faillite pourrait déséquilibrer l'économie mondiale. Parmi elles, deux groupes français, BNP Paribas et Société Générale.
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C'est l'un des grands enjeux du G20 de Séoul: comment réguler les banques dites systémiques (SIFI en anglais), c'est-à-dire celles dont la faillite pourrait déséquilibrer l'économie mondiale ? Depuis un an, le Conseil de stabilité financière (CSF), émanation du G20 chargée de superviser la réforme de la régulation, planche sur la question. En Corée du Sud, il présentera sa feuille de route. D'après le Financial Times, le CSF aurait déjà établi une liste exhaustive de 20 établissements systémiques. Parmi eux, deux banques françaises, BNP Paribas et Société Générale. BNP Paribas est récemment devenue la plus grande banque du monde par ses actifs (2237 milliards d'euros).

A leurs côtés, six banques nord-américaines (Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Bank of America, Citigroup et Royal Bank of Canada), quatre britanniques (HSBC, Barclays, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered), quatre japonaises (Mizuho, Sumitomo Mitsui, Nomura et Mitsubishi UFJ), deux suisses (UBS et Credit Suisse), deux espagnoles (BBVA et Santander), deux italiennes (Unicredit et Intesa Sanpaolo) et la néerlandaise ING. S'agissant des autres grandes banques asiatiques, elles devraient être placées sur une liste regroupant les établissements opérant principalement au niveau local et non sur celle des grands groupes internationaux, continue le quotidien britannique. Et, par conséquent, seront exemptées des propositions du G20.

 Ce matin, l'agence Reuters affirmait qu'aucune liste des établissements systémiques n'avait encore été dressée. Quoi qu'il en soit, il est probable que la majorité des banques citées par le Financial Times seront soumises à de nouvelles règles, en plus de celles définies par le Comité de Bâle, dans le cadre de la réforme de Bâle 3. Une évolution qui fait grincer des dents en France, où les lobbys bancaires refusent toute labellisation "systémique". Leur argument : un telle appellation créerait une distorsion de concurrence car elle enverrait le signal aux marchés que les établissements SIFI seront sauvés coûte que coûte en cas de faillite, au contraire des plus petits.

 

 

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Commentaires 2
à écrit le 30/12/2010 à 12:32
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Pour la majorité des clients une banque publique serait tout à fait suffisante et cela éviterait à l'état de financer des banques privées avec l'argent de contribuables qui par ailleurs payent (souvent) des agios car les fins de mois restent difficil...

à écrit le 05/12/2010 à 17:46
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il est vrai que les difficulté de l'irlande représentent 40% des fonds propres de la société générale sa, mais qu'en est-il de BNP en espagne quand on sait que l'aide à apporter sera de 500 milliards d'euros, l'on comprend qu'elle se dépêche de faire...

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