Les banques privées américaines et suisses confortent leur hégémonie

Les cinq premiers gestionnaires de fortune mondiaux battent pavillon américain ou suisse. UBS et Morgan Stanley, les deux leaders, restent au coude à coude.
Infographie La Tribune/MPOTTIER

Le règne est presque sans partage. Les grands établissements américains et suisses occupent sept des dix premières places du classement mondial de la banque privée. Dans le Top 5, ils sont même les seuls représentés. UBS, Morgan Stanley et Wells Fargo, sur le podium, totalisent plus de 3.500 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Derrière ces trois mastodontes, l'écart se creuse.

La première banque européenne (hors Suisse), Deutsche Bank, arrive en sixième position. Le groupe allemand a profité de l'intégration de Sal. Oppenheim pour faire gonfler sa masse d'actifs sous gestion et devancer HSBC. De leur côté, les acteurs français de la gestion privée font figure de petit poucet au regard des masses de capitaux brassées outre-Atlantique ou de l'autre côté des Alpes. Les actifs gérés par BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale représentent ensemble seulement 37% de ceux de Morgan Stanley.

Credit Suisse renforcé

Au sommet du classement, UBS conserve sa couronne de premier gestionnaire de fortune du monde. En 2009, Morgan Stanley, fort de l'intégration de Smith Barney, avait été à deux doigts de lui ravir. Aujourd'hui, les deux géants ne sont séparés que par 25 petits milliards d'euros d'encours. Mais la banque helvétique, après avoir vu plus de 200 milliards de francs suisses quitter ses caisses en 2008 et 2009, a su stopper l'hémorragie l'été dernier. UBS avait perdu pendant la crise sa réputation de sanctuaire de la gestion de fortune, suite à son implication dans l'affaire Madoff et ses démêlés avec le fisc américain.

D'autres acteurs suisses avaient d'ailleurs profité de ses difficultés pour gagner des parts de marché. Sa rivale de toujours, Credit Suisse, est ainsi sortie renforcée de la crise. Des maisons indépendantes ont aussi tiré leur épingle du jeu. Pictet a vu croître l'an dernier sa masse d'actifs sous gestion de 19%, tandis que Julius Baer affichait une croissance record de 32%, grâce, notamment, au rachat des activités suisses d'ING.

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Commentaires 5
à écrit le 04/04/2011 à 19:21
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Le classement vient de l'étude annuelle (payante) menée par Bain&Company, un cabinet de conseil en stratégie. PwC ou Cap Gemini ou encore Scorpio Partnerships mettent également les leurs à disposition (gratuitement). A ma connaissance, les banques c...

à écrit le 31/03/2011 à 9:04
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Gestion de fortune en Suisse veut dire que c'est l'endroit le plus sûr pour mettre son pognon bien au chaud. Ca ne veut pas dire qu'ils maitrisent tous les flux financiers économiques. Mais ça en dit long sur tout ce qui dort dans les coffres.

le 04/04/2011 à 9:07
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Vous croyez vraiment que les gestionnaires laissent dormir l'argent des clients? Vous aimeriez que vos placements ne vous rapportent rien ?

à écrit le 31/03/2011 à 8:52
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Pourriez-vous nous donner la source de ce classement svp? Impossible de la lire sur le graph et absente du texte ? Merci d'avance

à écrit le 30/03/2011 à 16:07
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et je me demande , où sont les banques chinoises dans tout çà ??

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