La Grèce impacte également la Société Générale

La Société générale, qui a déprécié la valeur de ses titres de dette de l'Etat grec au deuxième trimestre, a renoncé à son objectif de bénéfice net de 6 milliards d'euros en 2012. Cette décision est le signe d'une dégradation de l'environnement économique et financier.
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Après la BNP la veille, c'est au tour de La Société générale d'être impactée par la Grèce. La deuxième banque française par la capitalisation boursière, après BNP Paribas, indique dans un communiqué avoir passé une dépréciation avant impôt de 395 millions d'euros après avoir appliqué une décote de 21% sur ses titres souverains grecs arrivant à échéance avant fin 2020.

Du coup, la Société Générale affiche également un résultat au deuxième trimestre en dessous des attentes. Le résultat net ressort à 747 millions d'euros au pour cette période, en chute de 31,1%. De leur côté, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 1,15 milliard d'euros, soit une hausse de 6,6% par rapport au deuxième trimestre 2010.

La banque aura du mal à dégager les perspectives 2012 en termes de profit. "L'objectif de résultat net part du groupe de 6 milliards d'euros en 2012 paraît désormais difficilement réalisable dans les délais prévus", fait savoir Frédéric Oudéa, le PDG de la SocGen, cité dans le communiqué.

Depuis plusieurs mois déjà, les analystes doutaient de la capacité de la banque française à atteindre cet objectif de six milliards d'euros. Le consensus anticipe d'ailleurs un bénéfice net de 5,34 milliards d'euros à fin 2012.

D'autres établissements bancaires européens ont d'ores et déjà dû renoncer à certains de leurs objectifs à cause de l'exacerbation de la crise de la dette et des risques de contagion. Le Crédit agricole, qui a chiffré à environ 150 millions d'euros le coût de sa participation au soutien à la Grèce, a déjà dû renoncer à l'objectif de retour aux bénéfices de sa filiale grecque Emporiki en 2012. Pour BNP Paribas, la facture s'élève à 534 millions d'euros tandis que la banque allemande Deutsche Bank a de son côté passé une dépréciation de 155 millions d'euros sur la dette souveraine grecque qu'elle détient dans ses comptes.

La Société Générale est lourdement sanctionnée par les marchés en raison des inquiétudes sur la crise de la dette en zone euro. De plus, les analystes jugent insuffisants l'état de ses fonds propres.

Le titre de la banque a perdu près de 25% sur les douze derniers mois et 17,19% depuis le début de l'année. Il sous-performe du coup l'indice sectoriel des banques européennes, en repli de 13,62% depuis le 1er janvier.

A la Bourse de Paris, l'action SocGen a clôturé mardi en baisse de 2,4% à 32,505 euros.

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Commentaires 2
à écrit le 11/08/2011 à 15:41
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Question pertinente: que pensent les specialistes de l exposition des assurances vie en fond euro de la Sogecap??

à écrit le 09/08/2011 à 17:29
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y a t'il un risque que les assurances vies soient touchées?

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