Fraude bancaire : Fitch et S&P mettent à leur tour UBS sous surveillance

Les agences Standard & Poor's et Fitch Ratings ont indiqué ce vendredi qu'elles pourraient dégrader la note d'UBS après la découverte d'une perte de 2 milliards de dollars due aux transactions frauduleuses d'un trader. La veille Moody's avait fait de même, dénonçant les "faiblesses dans la gestion du risque" de la banque suisse.
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Après Moody's jeudi, les agences Standard & Poor's et Fitch Ratings revisent à leur tour leur jugement sur UBS. Standard & Poor's Ratings Services a annoncé qu'elle plaçait la note de crédit 'A+' long terme d' UBS sous surveillance avec implications négatives. L'agence Fitch a de son côté fait de même, plaçant la note de solidité de la banque sous surveillance avec implication négative.  A l'origine de leur décision : les transactions frauduleuses d'un trader à Londres ayant coûté 2 milliards de dollars.

Rétablir sa réputation

La veille, Moody's a placé UBS sous surveillance en raison des "faiblesses dans la gestion du risque du groupe". Une perte de 2 milliards de dollars, évoquée par UBS à la suite de la révélation de transactions frauduleuses réalisées par un courtier basé à Londres, serait certes "gérable" par la banque, note Moody's, mais "ces pertes soulèvent des questions sur la capacité du groupe à réussir la reconstruction de ses opérations de banque d'investissement". "La perte est gérable d'un point de vue financier si elle est confirmée (...) mais elle représente un revers dans les efforts de la banque pour rétablir sa réputation et réaffirmer sa gestion du risque après ses faibles performances entre 2007 et 2009", a pour sa part souligné S&P.

Pas plus d'un cran

L'examen de la situation "a peu de chance de conduire à des dégradations de plus d'un cran", a précisé Moody's dans un communiqué. Moody's étudiera également "les implications d'un tel événement sur la capacité de la direction à faire croître le chiffre d'affaires de la banque d'investissement d'une façon convenable en termes de risque, et l'impact potentiel sur ses bénéfices d'un nouveau revers sur ce front". "De la même façon, nous envisagerons les implications potentielles d'un tel événement sur la réputation d' UBS auprès de ses clients de son activité de banque privée et de gestion de fortune", a ajouté l'agence.

L'effet d'une bombe

UBS a révélé jeudi avoir découvert "une perte due à des opérations non autorisées" qui pourraient lui faire perdre 2 milliards de dollars, et le trader soupçonné d'être l'auteur de la fraude a été arrêté par la police à Londres. La nouvelle a alors fait l'effet d'une bombe dans le monde financier et le titre UBS a clôturé en chute de 10,80% à 9,75 francs suisses, dans un marché en hausse de 0,29%. La banque a précisé que cette affaire risquait de faire plonger dans le rouge ses résultats du troisième trimestre, mais que ses clients ne devraient pas en souffrir directement.

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Commentaires 3
à écrit le 19/09/2011 à 10:00
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Les autres banques auraient-elles des dispositifs de contrôle interne de leurs traders plus fiables?

à écrit le 16/09/2011 à 9:15
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Bravo Moody ! Comme d'habitude, après-coup !!

le 16/09/2011 à 12:22
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donc je resumes : ces agences de notations conseillent de se mefier d'UBS aprés leur 2 milliards de fraude....oui oui...ben heureusement qu elles sont là sinon betement on aurait pu continuer a faire confiance ! on a eu chaud ma bonne dame... ca doit...

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