RBS revient dans le vert mais s'inquiète pour la fin de l'année

Royal Bank of Scotland a annoncé ce vendredi s'attendre à des conditions de marché difficiles au quatrième trimestre après avoir enregistré au troisième un bénéfice net de 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros), à la faveur d'un effet comptable lié à la valorisation de sa dette.
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La banque, dont l'Etat britannique a pris 83% du capital en la sauvant de la faillite après la crise du crédit de 2008, a précisé que l'effet comptable qui a également dopé les comptes de Barclays et ceux de la plupart des banques américaines, s'est traduit par un résultat positif de 2,36 milliards de livres, qui a permis de compenser la baisse des bénéfices de la division banque d'investissement.

La règle comptable connue sous l'appellation d'"ajustement de la valorisation des dettes" (debt valuation adjustements ou DVA) permet d'intégrer dans les comptes l'augmentation du risque lié à une obligation, ce qui réduit l'engagement du porteur et donc génère des bénéfices comptables.

RBS a précisé qu'elle avait passé une nouvelle dépréciation de 142 millions de livre sur son exposition à la Grèce et qu'elle avait cédé pour 2,5 milliards de livres de titres de dette souveraine italiens sur le troisième trimestre, imitant ainsi BNP Paribas, ING ou encore Barclays.

"Les résultats du troisième trimestre traduisent l'amélioration de la solidité et de la capacité de résistance de la banque à laquelle nous travaillons depuis 2008", déclare Stephen Hester, directeur général de RBS, cité dans un communiqué. "Ils illustrent également les pressions extérieures auxquelles doivent faire face les banques et les économies dans leur ensemble. Le chemin de la reprise s'en trouve plus long et plus difficile qu'espéré."

Stephen Hester a déclaré s'attendre à une "croissance très faible" de l'économie britannique, ajoutant que la banque supprimerait des emplois à l'issue de la finalisation du passage en revue de sa base de coûts. Il a notamment précisé que la taille de la division banque d'investissement de RBS allait encore être réduite.

A fin septembre, RBS a ramené son portefeuille de titres de dette souveraine émis par le Portugal, l'Italie, l'Irlande, la Grèce et l'Espagne à 772 millions de livres contre quatre milliards en début d'année, la plupart des cessions de titres étant intervenue au troisième trimestre.

Sur l'année écoulée, le titre RBS accuse une baisse de quelque 50% et évolue encore très loin du prix de 49,9 pence auquel le Trésor britannique a acquis sa participation.

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