En Espagne, Bankia vend 449 millions d'euros de crédits douteux

713 millions d'euros, dont 449 millions de crédits douteux. C'est ce que s'apprête à vendre la banque espagnole Bankia, nationalisée et sauvée de la faillite en 2012.
L'Union européenne a donné jusqu'à 2017 au gouvernement espagnol pour privatiser Bankia. PAUL HANNA/REUTERS

Nationalisée en 2012 par le gouvernement espagnol, Bankia s'était engagée à se défaire tous les actifs considérés comme non stratégiques. Dans un communiqué publié lundi, la quatrième banque par la capitalisation en Espagne a indiqué être sur le point de vendre pour 713 millions d'euros trois portefeuilles de crédit.

Sur cette somme, 449 millions d'euros sont des crédits douteux. Les 258 millions d'euros restants correspondent selon la banque à des crédits de financement de petites et moyennes entreprises et de particuliers.

L'opération qui s'inscrit dans le cadre du plan stratégique 2012-2015 de la banque, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Privatisation en plusieurs tranches

"L'appétit soulevé par cette opération a conduit à la répartition des portefeuilles entre trois différents investisseurs" qui sont des fonds d'investissements et des organismes spécialisés dans l'achat-vente de portefeuilles de crédits, assure Bankia.

Selon son président, la banque espagnole Bankia, symbole des errements immobiliers dans la péninsule ibérique, et qui avait été nationalisée au prix fort par l'Etat espagnol, sera privatisée en plusieurs tranches.

"Il serait raisonnable pour le processus de privatisation qu'il soit semblable à ce qui est fait avec (la banque britannique) Lloyds (Banking Group). C'est à dire une opération par étapes sur deux ou trois ans", avait déclaré José Ignacio Goirigolzarri, à la tête de Bankia, dans un entretien publié par le quotidien ABC.

Secteur bancaire fragilisé

L'Union européenne a donné jusqu'à 2017 au gouvernement espagnol pour privatiser Bankia, qui avait bénéficié en 2012 d'une injection étatique de quelque 20 milliards d'euros lors de son sauvetage. Cette opération avait poussé le pays à demander une aide européenne de 41,3 milliards d'euros pour son secteur bancaire, profondément fragilisé. 

La banque espagnole a dégagé en 2013 un bénéfice net de 509 millions d'euros, après avoir été sauvée de la faillite par une aide européenne en 2012, mais les prêts immobiliers douteux continuent de peser dans son bilan. En incluant sa maison mère BFA, le bénéfice a atteint 818 millions, selon un communiqué publié lundi.

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Commentaire 1
à écrit le 24/02/2014 à 14:29
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Pour rappel, les US ont vendu une infime partie de leurs actifs-devenus-subito-pourris à 28% de leur valeur faciale.

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