Plus d’un tiers des banques privées suisses ont déclaré des pertes en 2013

L'année 2013 a été mauvaise pour les banques privées suisses, dont plus d'un tiers ont déclaré des pertes, selon une étude publiée mercredi à Zurich par le cabinet d'audit KPMG.
Les rapports de gestion de 2006 à 2013 montrent que la majorité des banques privées suisses affichent une baisse des rendements des fonds propres sur le long terme. Plus du tiers (36%) fait état d'un recul continu sur la période, avec des rendements moyens de 4,5%, selon une étude KPMG.

Le temps n'est pas au beau fixe pour les banques privées suisses. Plus d'un tiers d'entre elles ont en effet déclaré des pertes pour l'année 2013 contre 20% en 2012, selon une étude publiée mercredi à Zurich par le cabinet d'audit KPMG.

Outre la mauvaise conjoncture économique, les banques privées suisses, spécialisées dans la gestion de fortune, auraient souffert du programme fiscal imposé par Washington pour régulariser la situation des avoirs non déclarés et déposés chez elles par des Américains fraudeurs du fisc.

21 banques ont fait des provisions en vue des frais judiciaires

Pour faire face à ce problème, 21 banques suisses parmi les 94 analysées par l'étude ont fait des provisions pour payer les éventuelles amendes et les frais d'avocat.  Elles s'élèvent à 750 millions d'euros.

59 des 94 banques analysées ont vu leur croissance ralentir en 2013 ou ont stabilisé leurs résultats. En outre 54% des petites banques et 50% des banques moyennes "ont souffert en 2013 de sorties nettes des actifs sous gestion".

L'afflux net de nouveaux capitaux s'est élevé l'an dernier à 15,3 milliards d'euros. Il a surtout bénéficié aux grandes banques.

Baisse des rendements sur les fonds propres

Les rapports de gestion de 2006 à 2013 montrent que la majorité des banques privées suisses affichent une baisse des rendements des fonds propres sur le long terme, selon KPMG. Plus du tiers (36%) fait état d'un recul continu sur la période, avec des rendements moyens de 4,5%.

Toutefois, 16% des banques passées au crible par l'étude enregistrent depuis la crise financière un rendement de fonds propres moyen de 14,9%.

Phase de consolidation

Le secteur des banques privées suisses traverse par ailleurs une phase de consolidation. De janvier à juillet 2014, il y a eu 9 opérations de fusion et acquisition dans ce secteur, représentant 103 milliards d'euros d'actifs sous gestion cédés. Les 12 opérations de fusion-acquisition effectuées en 2013  représentaient cinq fois moins d'avoirs.

Les grandes banques, soit celles qui gèrent plus de 20 milliards d'euros, sont les gagnantes de ce mouvement de consolidation. En 2013, leur part de marché a augmenté d'un tiers par rapport à 2006, pour s'établir à 78%.

Les petites banques, qui gèrent moins de 4 milliards d'euros, ont une part de marché inférieure à 8%.

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Commentaires 5
à écrit le 21/08/2014 à 9:44
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Hihi, avec en plus les sanctions sur les oligarques russes et ukrainiens, ce n'est plus la fête dans le blanchiment d'argent?

à écrit le 20/08/2014 à 23:28
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la faute des allemands. Ils achètent (à raison) les CD des listes des comptes des banques. Encore 5 ans et la suisse viendra mendier chez Merkel pour entrer dans l'europe. Il leur faudra alors faire payer un ticket d'entree de 200 Millards d euros (c...

le 21/08/2014 à 12:31
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Vous manquez de renseignements : Les Allemands passent maintenant par des sociétés écran pour que les banques suisses puissent ne pas les taxer et reverser à l'Allemagne.

à écrit le 20/08/2014 à 21:55
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Sujet : "un tiers" ; "des banques" : complément du nom. Un tiers : sujet singulier. Donc un tiers des banques "a" déclaré des pertes en 2014.

à écrit le 20/08/2014 à 18:16
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Hhmm.. Gênant. Les actionnaires vont devoir se contenter de 15%. Lorsque l'on est habitué à 22, ça fait drôle.

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