BNP Paribas procède actuellement à la fermeture de ses structures dans les Iles Caïman, affirme mardi l'association militante Attac sur la base d'un compte-rendu du dernier comité central d'entreprise (CCE) du groupe.
Le mouvement altermondialiste cite sur son site internet un compte-rendu de la réunion de la commission financière du CCE qui s'est tenue le 3 mai et selon lequel les responsables de la banque annoncent leur intention de fermer leurs "dernières branches encore actives dans les îles Caïmans", territoire d'outre-mer britannique.
L'information, révélée mardi par France Inter, intervient à la veille de l'audition de Jacques d'Estais, directeur général adjoint de BNP Paribas, par la commission des Finances du Sénat sur la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales internationales.
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La BNP n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
Six structures dont quatre plus en activité
Cette annonce constitue "une victoire" pour Attac après une mobilisation de "plus de deux ans pour obtenir la fermeture de toutes les filiales de BNP Paribas dans ce paradis fiscal et judiciaire", se félicite l'association.
Dans son dernier rapport financier, BNP Paribas déclare posséder 6 structures dans les îles Caïman dont 4 ont cessé leurs activités entre 2014 et 2015. Le groupe y conserve deux succursales actives, BNP Paribas SA et dans la banque de détail, Bank of the West, ainsi que Marc Finance, une entité non comptabilisée dans le périmètre consolidé du groupe. Ces entités sont soumises à la fiscalité américaine, a indiqué le groupe à l'AFP.
(avec AFP et Reuters)
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