La banque espagnole Caixabank a annoncé lundi son intention de lancer une offre en numéraire sur les parts de la banque portugaise BPI qu'elle ne détient pas encore. CaixaBank "lancera une offre publique d'acquisition d'actions volontaire à un prix de 1,113 euro en numéraire sur toutes les actions qu'elle ne contrôle pas dans la banque BPI (55,9%)", selon un communiqué.
"Il s'agit d'une étape logique dans l'expansion internationale de Caixabank compte tenu de sa connaissance de BPI et du secteur bancaire portugais, où elle est active depuis 1995", souligne la banque espagnole dans son communiqué.
L'offre, au prix de 1,113 euro par action, est conditionnée à un taux d'acceptation de plus de 50% et à la suppression de la limitation à 20% des droits de vote actuellement imposée par la banque portugaise, précise Caixabank dans un avis financier. L'opération devrait être bouclée d'ici la fin du troisième trimestre, ajoute-t-elle.
La cotation du titre BPI est suspendue depuis le 8 avril sur un dernier cours de 1,191 euro. A 09h31, l'action CaixaBank à la Bourse de Madrid chutait, elle, de 2,61% à 2,61 euros alors que l'indice Ibex 35 perdait 1,19% à 8.754,40 points.
Echec des discussions avec Santoro Finance
L'annonce fait suite à l'échec de discussions avec la femme d'affaires Isabel dos Santos, qui possède une participation de 18,6% dans BPI via sa holding Santoro Finance.
BPI avait annoncé dimanche que ses deux principaux actionnaires n'étaient pas parvenus à s'entendre sur leurs participations respectives et sur l'exposition coûteuse de la banque portugaise au marché angolais. Dans le cadre d'une opération complexe, Caixabank était censée racheter la participation d'Isabel dos Santos dans BPI et cette dernière aurait repris à BPI sa participation majoritaire dans sa filiale angolaise BFA. Or, Isabel dos Santos voulait introduire cette participation dans BFA à la Bourse de Lisbonne, ce que les autorités portugaises ont refusé.
La cession des actifs angolais est une urgence pour BPI : depuis le 10 avril, les autorités européennes imposent aux banques de provisionner complètement les actifs qu'elles détiennent en Angola, sous peine d'amendes quotidiennes.
(avec Reuters et AFP)
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