Credit Suisse va supprimer 5.000 à 6.000 emplois de plus

La deuxième banque suisse, qui a écopé d'une amende de 5,2 milliards et a déjà supprimé 7.250 postes l'an dernier, coupe encore dans ses effectifs. Le projet d'introduction en Bourse de son activité de banque de détail en Suisse reste en suspens.

Credit Suisse n'en a pas fini avec les réorganisations. La deuxième banque suisse après UBS a annoncé ce mardi une perte nette de 2,4 milliards de francs suisses (2,3 milliards d'euros) au titre de 2016, une seconde année déficitaire consécutive liée à la lourde amende de 5,3 milliards de dollars négociée avec la justice américaine qui l'accusait de tromperie lors de la vente de prêts immobiliers titrisés pendant la crise des subprimes. Le directeur général de Credit Suisse, le Franco-ivoirien Tidjane Thiam, a décidé d'accélérer les réductions de coûts et de supprimer entre 5.500 et 6.500 emplois cette année, en plus des 7.250 licenciements effectués en 2016.

Credit Suisse veut se recentrer sur la banque privée et diminuer son exposition aux activités de marchés, plus volatiles. Le projet d'introduction en Bourse de l'activité de banque universelle en Suisse pourrait être abandonné  : la vente de 20% à 30% du capital devait lui permettre de lever entre 2 et 4 milliards de francs suisses pour renforcer ses fonds propres, ce qui ne semble plus nécessaire.

"Nous voulons préserver cette option étant donné l'environnement géopolitique incertain dans lequel nous évoluons actuellement. Donc nous poursuivons comme prévu nos préparatifs en vue d'une IPO au cours du second semestre de 2017" a déclaré Tidjane Thiam.

Cependant, le marché ne semble plus croire à cette opération qui reviendrait à "brader" son activité historique et la plus contributive aux résultats.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 15/02/2017 à 14:45
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Tidjane Thiam, qualifié de quasi-génie, ne sait semble t'il ne faire qu'une chose, licencier!

à écrit le 15/02/2017 à 11:46
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Les salariés vont servir de variable d'ajustement, comme toujours. Les frontaliers vont être les premiers concernés.

à écrit le 15/02/2017 à 8:32
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HSBC, UBS, maintenant le Crédit Suisse, il semblerait que les banques Suisses ont quelques problèmes avec la Loi de façon générale. ET bien entendu ce sont les salariés innocents qui payent cash pour des décideurs corrompus et incompétents, encor...

le 15/02/2017 à 10:09
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@citoyen blasé "décideurs corrompus et incompétents", mais surtout avides de bénéfices pour leurs actionnaires et la part variable de leur rémunération.

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