François Pérol (BPCE, ex-Elysée) relaxé en appel

La cour d'appel de Paris a confirmé la relaxe de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, poursuivi pour prise illégale d'intérêts à la suite de sa nomination à la tête du groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne.
Delphine Cuny
L'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, devenu président du directoire du groupe BPCE (né de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne), est soupçonné d'avoir influencé ce rapprochement. François Pérol ici en septembre 2015.

François Pérol et le groupe BPCE doivent être soulagés. La Cour d'appel de Paris a relaxé vendredi l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui était poursuivi pour prise illégale d'intérêts lors de sa nomination à la tête du groupe bancaire en 2009.

Le président du groupe issu de la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne était soupçonné d'avoir influencé ce rapprochement, alors que les agents de l'administration publique sont tenus à un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et propositions. Il avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en septembre 2015.

Mandat à la tête de BPCE jusqu'en 2020

Le parquet national financier avait fait appel. L'avocat général, Marc Rouchayrol, avait évoqué une "implication forte" et un "pouvoir d'influence incontestable" de François Pérol. Il avait requis en mars les mêmes peines qu'en première instance, à savoir deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et une interdiction d'exercer toute fonction publique, soit la peine maximale encourue.

"Ceux qui connaissent bien le dossier ne peuvent pas être surpris par cette décision car, en droit, les poursuites n'étaient pas fondées et le jugement (en première instance) était déjà très bien motivé", a déclaré à Reuters l'avocat de François Pérol, Me Pierre Cornut-Gentille. "François Pérol va pouvoir continuer à développer l'activité de ses deux groupes, qu'il a redressés quand il en a pris la présidence en pleine crise financière et que leur situation était très difficile", a-t-il ajouté.

Le mandat de François Pérol à la tête de la BPCE court jusqu'en mai 2020

Delphine Cuny

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Commentaires 15
à écrit le 01/07/2017 à 18:35
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« Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

à écrit le 01/07/2017 à 14:01
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Il y a de nombreux exemples de cette sorte. Je pense d'ailleurs à Daniel Bouton ayant préparé la privatisation des banques nationalisés par la gauche en 1981 et puis devenu directeur général...de la Société Générale!

à écrit le 01/07/2017 à 12:40
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Affaire Pérol : la commission de déontologie ne sert à rien ou est bafouée . Le "pantouflage" ou passages de fonctions du public au privé (on ne peut servir deux maitres à la fois), est théoriquement très encadré : délai de carence notamment . En fai...

à écrit le 01/07/2017 à 9:48
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8 ans de procédures pour arriver à ce jugement ? Si je me souviens bien, Pérol n'a pas demandé son avis à la commission ad hoc, pour aller pantoufler ? Seul le président de cette commission, avait émis un avis personnel. Si toutes les affaires ...

le 01/07/2017 à 14:24
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Pour la petite histoire, C.Noyer (ex gouverneur de la BdF) avait dit benoitement, " je n'ai pas souvenir que les décisions venaient de l’Élysée " , alors qu'à contrario l'ex président de la Caisse d’Épargne racontait comment N.S. lui avait signifié -...

le 01/07/2017 à 15:17
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Sans oublier le total du trou des 15,5 milliards d'€uros du Crédit Lyonnais dont on n'entend plus jamais parler

à écrit le 01/07/2017 à 8:47
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rien ne change la justice non les hommes qui rende la soit disant justice sont aussi corompu voir plus que les justiciable trop de non lieu ou alors ces enquetes qui ne serve a rien si non a jeter en pature tout individu une vrai remise en ques...

à écrit le 30/06/2017 à 19:35
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Comment les juges font-ils pour exonérer systématiquement ces affaires alors que le conflit d'intérêt est évident ? Comment se justifient-ils ? A quoi servent-ils en fin de compte, puisque dans ces affaires là les dés sont pipés ?

à écrit le 30/06/2017 à 17:42
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Selon que vous soyez puissant ou misérable.....parfaite illustration de la situation!

à écrit le 30/06/2017 à 17:08
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Ca continue ces gens ont plomber les banques avec la crise de 2008, et cherchez l'erreur, toujours pas un banquier en prison. !!! elle est pas belle la salade. je parie meme qu'il va toucher des bonus!!!

le 01/07/2017 à 9:39
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Raté, Perol a plutôt sorti BPCE d'affaire.

à écrit le 30/06/2017 à 15:16
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Le harcèlement du PNF à l'encontre de Pérol est hallucinant. Il semble bien qu'il s'agisse non d'un instrument de droite mais d'une officine politique ayant pour seul objectif de mener la croisade contre tous ceux qui ont eu le malheur de collaborer ...

à écrit le 30/06/2017 à 13:49
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Retraite du groupe...CADRE Je peux vous affirmer que si un employe est mis en EXAMEN ..il sera mis a la porte immédiatement...mais dans ce cas c'est le POT DE TERRE CONTRE LE POT DE FER...LA puissance de la politique...Politicienne...Pour favoriser l...

le 01/07/2017 à 9:40
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Relaxé signifie en quelque sorte que la mise en examen n'était pas justifiée...

à écrit le 30/06/2017 à 13:46
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