Deutsche Börse ne contraindra pas ses actionnaires à échanger leurs titres

Tous les actionnaires n'ont pas apporté leurs titres à l'offre d'échange préalable à la fusion avec Nyse Euronext. Le cap des 95% franchi, l'opérateur allemand n'estime pas nécessaire d'activer un retrait obligatoire.
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Deutsche Börse ne lancera pas d'offre de retrait obligatoire. Dans le cadre de son projet de fusion avec Nyse Euronext, l'opérateur de la Bourse de Francfort avait lancé une offre d'échange de ses titres, transformés en titre « Newco ». Mais il n'entend pas contraindre les récalcitrants à remettre leurs actions. Jeudi soir, Deutsche Börse a en effet indiqué qu'il ne lancerait pas d'offre de retrait obligatoire. Au 1er août, l'entreprise de marché avait indiqué que 95,41% du capital avait été apporté à l'offre d'échanges.

« Lancer un squeeze out n'est absolument pas nécessaire pour atteindre nos objectifs financiers et de synergie », a expliqué dans un communiqué Gregor Pottmeyer, le directeur financier de Deutsche Börse. Le droit allemand des fusions-acquisitions laisse encore la possibilité aux actionnaires encore détenteurs de titres Deutsche Börse non convertis de changer d'avis et de bénéficier l'offre d'échange dans ses conditions actuelles. Et pour mieux les encourager à franchir ce cap, Deutsche Börse rappelle que les détenteurs des titres nouveaux seront éligibles au versement d'un dividende exceptionnel de 2 euros. Cette incitation à accepter la fusion avec Nyse Euronext doit être distribuée dès que le rapprochement aura été bouclé.

Toutes les étapes n'ont pas encore franchies. Nyse Euronext et Deutsche Börse doivent encore obtenir l'aval du Land de Hesse et celui de la Commission européenne, en charge d'évaluer les conséquences d'un tel rapprochement en matière de concurrence. Jeudi, Joaquin Almunia, le commissaire en charge de la concurrence, a indiqué que ses services allaient effectivement examiner l'impact sur la concurrence entre Bourses, les effets sur la compensation et sur l'innovation en matière de produits et de technologie.

Dans sa réponse au questionnaire de la Commission, Nasdaq OMX n'a pas caché ses inquiétudes quant à l'effet destructeur de cette union sur la concurrence en Europe. Et notamment pour des raisons d'avantages compétitifs importants dans le domaine de la compensation sur dérivés, qui devrait lui permettre des coûts en collatéral (actifs laissés en garantie des transactions) plus attractifs du fait de sa taille.
 

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