Dexia pourrait céder 20 milliards d'euros d'actifs

La banque franco-belge a déjà cédé pour 73 milliards d'actifs entre la crise de 2008 et la fin juin 2011. Selon Les Echos, l'établissement planche sur la vente de 20 milliards d'euros d'actifs supplémentaires pour restaurer ses finances.
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La banque Dexia est prête à céder 20 milliards d'euros d'actifs pour restaurer ses finances, écrivent Les Echos. "La banque franco-belge cristallise les difficultés de ses pairs : sa viabilité passe par la cession rapide d'actifs trop consommateurs de liquidités, pour près de 20 milliards d'euros", lit-on en une du quotidien économique. "Un autre levier consiste à extérioriser 80 milliards de crédits aux collectivités locales, mais les modalités de cette opération sont encore dans les limbes", poursuit le quotidien sans plus de précision.

73 milliards d'euros d'actifs déjà cédés

Interrogé par Reuters, Benoît Gausseron, directeur de la communication de Dexia, a déclaré que depuis la crise de 2008 et jusqu'à fin juin 2011, la banque avait cédé 73 milliards d'euros au total. "Dexia a déjà dépassé l'objectif annuel dès le premier semestre 2011 mais ne s'engage pas sur des objectifs chiffrés d'ici la fin de l'année", a-t-il ajouté.

Une restructuration inachevée

Le Figaro écrivait samedi que Dexia, la Caisse des dépôts et la Banque postale négociaient la création d'un nouvel établissement public pour financer les collectivités locales, une opération qui permettrait à Dexia d'alléger son bilan. Sollicitées par Reuters vendredi soir, les trois banques n'avaient pas commenté ces informations. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, déclare à propos de Dexia que "son modèle est confronté à un certain nombre de problèmes", dans un entretien au Journal du Dimanche."Elle doit continuer à se restructurer", poursuit-il.

Les autorités françaises sur le qui-vive

Les autorités françaises ont indiqué dimanche que le dispositif créé en 2008 pour venir en aide aux banques à la suite de la faillite de Lehman Brothers était toujours disponible en cas d'événement "extraordinaire". Elles ont cependant insisté sur le fait que les banques françaises, dont la valeur boursière a fondu en quelques semaines, étaient solides et qu'elles n'avaient pas besoin des injections de capitaux publics réclamées par certains intervenants sur les marchés financiers.

 

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