Le LSE en passe de remporter la bataille pour LCH.Clearnet

Réuni ce lundi, le conseil d'administration de la chambre de compensation britannique aurait donné son soutien à l'offre du groupe London Stock Exchange. Une bonne nouvelle pour l'opérateur italo-britannique qui a dû se résoudre, en juin dernier, à abandonner son projet de fusion avec la Bourse de Toronto.
Copyright Reuters

Xavier Rolet pourrait bien avoir remporté une bataille. Selon le Financial Times, le directeur général du groupe London Stock Exchange (LSE), en lice pour le rachat de LCH.Clearnet, aurait obtenu lundi le soutien du conseil d'administration de la chambre de compensation franco-britannique. Son offre à 21 euros par action pour obtenir 51% de l'organisme chargé de réduire les risques de contrepartie sur les marchés financiers aurait en effet obtenu gain de cause. Il reste cependant au dirigeant de la Bourse de Londres à recueillir l'aval de l'ensemble des actionnaires.

Le London Stock Exchange n'était pas le seul sur les rangs. La volonté des régulateurs de sécuriser davantage les marchés, y compris les échanges réalisés de gré à gré, a fait des organismes de compensation des maillons incontournables de la chaîne des transactions. En s'interposant entre acheteur et vendeur, ces infrastructures évitent en effet que les difficultés d'un seul intervenant sur les marchés n'entraînent les autres. Elles ont pour cela plusieurs outils : comme la constitution de dépôts de garantie au moment de la transaction destinée à couvrir d'éventuelles pertes, complétés par des appels de marge en fonction de l'évolution des marchés, et la création d'un fonds de secours avec la contribution de leurs membres. De fait, la compensation est devenue un axe de développement, de diversification pour les entreprises de marché.

Le fournisseur de données de marché Markit, dans un premier temps accompagné de Nyse Euronext, avait offert 15 euros par action pour reprendre la belle, tant convoitée. Quant à Nasdaq OMX, il n'a jamais caché son intérêt et ses dirigeants se disaient prêts à entrer dans une offre conjointe, comprenant plusieurs bourses et banques. Si Le LSE et LCH.Clearnet se sont refusés ce mardi à tout commentaire, Markit a en revanche confirmé à Bloomberg ne pas avoir reçu le soutien du conseil d'administration de la chambre de compensation, lui permettant de défendre son projet devant les actionnaires.

Pour le London Stock Exchange, l'acquisition de LCH.Clearnet serait une bonne nouvelle après l'échec de la fusion avec l'opérateur boursier canadien TMX (qui réunit les bourses de Montréal et de Toronto). Le prix était jugé par certains quelque peu élevé - le montant offert valorise LCH.Clearnet à 1 milliard d'euros -. Mais le marché ne lui en a pas tenu rigueur : l'action LSE s'est tout de même appréciée de 1,57% dans une tendance il est vrai fort haussière.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 28/09/2011 à 14:23
Signaler
Oui, car après (ou avant) la Google Bank, il y a la Google Bourse.....

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.