Si plus d'un Français sur deux déclare avoir entendu parler des applications bancaires pour leurs téléphones mobiles, seulement 8 % en ont déjà téléchargé une. C'est ce que révèle une enquête menée par BVA pour ING Direct. Mais, s'ils prennent leur temps pour sauter le pas, les Français sont 65 % à penser que ces applications « vont se développer rapidement et être utilisées par un grand nombre de personnes dans un avenir proche ». Il faut dire qu'avec la démocratisation des « smartphones » - près de 40 % des utilisateurs de mobiles en sont équipés contre un sur quatre il y a un an - les applications, principalement Iphone et Android, permettent de plus en plus à la banque en ligne de se déplacer de l'ordinateur vers les terminaux mobiles.

Ce mouvement concerne aussi bien les banques classiques, qui proposent toutes désormais une version « online » de leurs services, que les « pure players » comme Boursorama Banque, Monabanq ou ING Direct. Mais pour ces derniers, l'enjeu se révèle d'autant plus important qu'elles ne possèdent pas, ou presque, d'agences physiques.

Attentes des utilisateurs

« La quasi-totalité des opérations bancaires peuvent se faire à distance, explique Benoît Legrand, directeur général d'ING Direct en France, et nous pensons que dans l'avenir un nombre croissant de clients choisira une banque pour la qualité de son application mobile ». Et il a des raisons d'être confiant : l'application de sa banque en ligne, leader en France avec 820.000 clients, est déjà la préférée des Français sur l'Appstore, la plate-forme de téléchargement d'Apple. Un succès que Benoît Legrand attribue à la prise en compte par les développeurs des attentes des utilisateurs.

« L'application n'est pas une simple transposition de notre site Internet. Un écran petit impose notamment d'afficher les données encore plus simplement ». Après le gain de temps et la souplesse, la simplicité est en effet citée comme l'un des principaux avantages de la banque sur mobile ou « m-banking ».

Les banques françaises, qui ont pour la plupart lancé leurs expérimentations de paiement depuis un téléphone mobile dans l'Hexagone, devraient en outre se réjouir de l'attrait que suscite cette technologie. Près d'une personne sur trois se déclare intéressée par son utilisation. Une tendance plus marquée chez les jeunes : 53 % des 18-24 ans se disent séduits par le concept. Après BNP Paribas, Crédit Mutuel-CIC et BPCE à Nice et à Strasbourg, c'était au tour de Crédit Agricole d'annoncer lundi le lancement d'une phase de test du système de paiement sans contact par téléphone dès décembre prochain dans la ville de Caen. Pour pallier le manque de téléphones compatibles, la solution choisie par la Banque verte s'appuie, comme pour BPCE, sur une carte mémoire de type « MicroSD » qui contient l'application de paiement sécurisée par Visa.