RBS pourrait licencier plus de la moitié de ses collaborateurs de sa banque d'investissement

La banque britannique pourrait se séparer de 10.000 collaborateurs, selon le Financial Times. Ses activités Actions semblent particulièrement visées.
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Nouvelle salve de licenciements en vue, dans le secteur financier. Selon le Financial Times (FT), la banque britannique RBS, détenue à 83% par l'Etat, pourrait se séparer de 10.000 collaborateurs au sein de sa division de banque d'investissement, laquelle compte 19.000 salariés. Une information d'autant plus crédible que, le mois dernier, George Osborne, chancelier de l'Echiquier, avait estimé que RBS ferait bien de réduire la voilure dans ses métiers les plus risqués. Or la baisse des bénéfices de la division banque d'investissement de RBS au troisième trimestre 2011 avait été en partie masquée par un effet comptable (la réévaluation de dette propre) très favorable de 2,36 milliards de livres sterling, ce qui avait permis à la banque d'enregistrer un bénéfice net de 1,2 milliard.

Les activités actions représentent 12,5% seulement des revenus de la banque d'investissement

La banque avait indiqué en décembre qu'elle prendrait sa décision concernant l'ajustement de sa banque d'investissement début 2012. Sur la sellette : l'activité Actions, qui n'a jamais trouvé sa place sur le marché. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2011, elle a généré un chiffre d'affaires de 623 millions de livres sterling, soit 12,5% seulement du total des revenus de la banque d'investissement. RBS se recentrerait ainsi sur les activités de changes et de taux, ainsi que sur les émissions obligataires.

Des activités difficiles à vendre

Encore faut-il pouvoir céder la division Actions. Pour ce faire, RBS aurait mandaté la banque Lazard, selon la presse anglo-saxonne. Mais la conjoncture, très difficile pour les banques d'investissement depuis l'éclatement de la crise boursière cet été, augure mal d'un succès de cette vente.

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Commentaires 5
à écrit le 05/01/2012 à 11:24
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Comme cela ces personnes de haut vol pourront chercher un VRAI travail plutot que de speculer a longueur de journée sur la misère des autres. Ah le bon vieux karma

le 05/01/2012 à 15:00
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sur les 10 000 personnes qui votn perdre leurs jobs, seuls quelques centaines sont des traders. les autres sont des secretaires, des gens de la drh , des femmes de menages, des informaticiens, des comptables. sans compter que ces gens une fois licen...

à écrit le 05/01/2012 à 11:00
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RBS a dû payer quelque chose comme un peu plus de 20 milliards la banque d'investissement d'ABN Amro en 2007, juste avant la crise financière. Ce qu'elle a payé 20 ne vaut pas plus que 3/4 aujourd'hui dont l'activité actions; donc on multiplie par 12...

à écrit le 05/01/2012 à 10:54
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La valorisation de la dette propre d'une société et en particulier d'une banque, pratique répandue chez les anglo saxons, est complètement débile. En clair je m'endette, je me débrouille pour piller ma boîte/banque à coup de salaires mirobolants, bon...

le 05/01/2012 à 12:31
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Merci pour l'explication, j'avoue que j'avais du mal à comprendre ce concept de d'évaluation de la dette qui permet de dégager des résultats positifs...

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