La banque espagnole BBVA agite le chiffon rouge

Le groupe espagnol a accusé une perte nette au quatrième trimestre, la première de son histoire. En cause : la perte de valeur de sa filiale américaine.
Copyright Reuters

Carton rouge pour BBVA. La banque espagnole a accusé une perte nette de 139 millions d'euros, au quatrième trimestre, contre un bénéfice de 939 millions un an auparavant. Et ce, malgré un produit net bancaire en hausse de 11,1%, à 3,5 milliards d'euros. C'est la première fois que BBVA perd de l'argent, au cours d'un trimestre.  La faute au milliard d'euros de provisions passées sur la filiale américaine du groupe, qui a perdu une partie de sa valeur en raison de la détérioration de l'environnement macro-économique aux Etats-Unis, couplée à une prochaine réforme de la réglementation bancaire outre-Atlantique.

182 millions d'euros de provisions au titre des actifs immobiliers à risque

Autre vent contraire essuyé par BBVA, au quatrième trimestre : les 182 millions d'euros de provisions nécessaires pour couvrir ses actifs immobiliers à risque. Mi-février, le gouvernement espagnol détaillera une réforme qui exigera des banques qu'elles provisionnent davantage les actifs immobiliers qu'elles ont accumulés ces dernières années en Espagne, actifs qui risquent de s'avérer problématiques compte tenu de la crise immobilière que traverse le pays depuis plus de trois ans.

Les banques espagnoles cumulent 176 milliards d'euros de crédits immobiliers risqués

Santander avait ainsi passé une provision de près de deux milliards d'euros, au quatrième trimestre, ce qui avait provoqué un plongeon de 98% de son bénéfice net. Au total, les banques espagnoles, qui cumulent 176 milliards d'euros de crédits immobilier problématiques, ont besoin de 50 milliards d'euros de provisions supplémentaires afin d'assainir totalement leur portefeuille, selon le ministre de l'Economie, Luis de Guindos.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 02/02/2012 à 19:01
Signaler
Moi qui pensait que le plus gros de la crise était derrière nous ! (Source : Nicolas Sarkozy, Mario Draghi, Angela Merkel, appelé également le trio infernal.

à écrit le 02/02/2012 à 11:14
Signaler
Un scénario à la japonaise !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.