Force ouvrière fustige le chèque syndical d'Axa

Force ouvrière estime que le million d'euros déboursé chaque année par la direction d'Axa en bons de financement syndical équivaut à un « détournement de la liberté d'adhésion ». Au niveau de la branche assurance, le syndicat s'interroge sur le décompte des voix des dernières élections et demande des précisions, qui ne lui sont pour l'instant pas apportées.
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Le chèque syndical d?Axa a été une nouvelle fois fustigé par le syndicat de salariés Force ouvrière. Lors d?un point presse organisé ce jeudi, Simon Bitter, le secrétaire fédéral du secteur de l? assurance chez Force ouvrière a indiqué que le million d?euros déboursé chaque année par la direction d?Axa en bons de financement syndical équivaut à un « détournement de la liberté d?adhésion ». Il voit par là une sorte d?accord tacite entre le groupe Axa et les organisations syndicales signataires de l?accord pour qu?en échange de financements, ces dernières ne fassent pas de vague. C?est pour cela que Force ouvrière indique ne pas avoir signé l?accord et avoir toujours refusé d?encaisser les chèques qui lui étaient destinés.
Le syndicat fait remarquer qu?entre 2006 et 2011, le montant du chèque syndical a proportionnellement plus augmenté (8,3%) que les salaires des employés non cadres d?Axa (6,7%). « Les salariés sont moins bien traités que le chèque syndical », déplore Jean-Simon Bitter.
 

Un certain nombre d'incohérences

Refusant de se faire financer par Axa, le syndicat donne la primauté à la cotisation syndical. Il juge son nombre d?adhérent en hausse après avoir recueilli 9,81% des voix au premier tour des dernières élections. Reste que ce score ne lui permet pas d?atteindre la barre des 10% qui lui permet d?être reconnu représentatif au sein d'une entreprise.
Au niveau de la branche assurance, le syndicat a fait part de son incompréhension sur les chiffres de représentativité arrêtés fin 2010. Force ouvrière a pointé du doigt un certain nombre d?incohérences le concernant, auxquelles la fédération française des sociétés d?assurances (FFSA) n?a selon le syndicat pas su répondre.
Au final Force ouvrière a obtenu 9,6% des voix dans la branche assurance. La loi sur la représentativité syndicale dans le secteur privé lui demandant 8% en 2017, le syndicat a encore de la marge. Il est cependant inquiet : « On est en droit de s?interroger sur la façon dont vont s?exercer les contrôles des prochains résultats ».
D?autres syndicats comme la CFDT, la CFTC ou CFE-CGC auraient bénéficié d?apport de voix difficilement explicables au dernier moment du décompte des voix, selon Force ouvrière. Ce dernier n?a pas pu avoir de précisions à ce sujet auprès de la FFSA.

 

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Commentaires 2
à écrit le 11/02/2012 à 9:46
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Je crois que notre système bannanier de la représentation des partenaires sociaux est à revoir de A à Z autant pour le Medef que pour les syndicats. Nous n' attendons plus parler de l'affaire de la puissante fédération de la métallurgie du MEDEF pas ...

à écrit le 10/02/2012 à 12:24
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Les associations obligatoire a été comdamne plusieurs fois par l Europe c est dans les traites donc en lois française mais les juges préfèrent ferme les yeux que de les condamne les pires c est la caisse congés payes mais c est la France

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