Michel Barnier tance les banques européennes

Le commissaire européen en charge des Services financiers dénonce le "manque de bonne volonté" des banques européennes, notamment en matière de transparence dans la gestion des frais bancaires.
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Michel Barnier n'est pas content des banques européennes et le fait savoir. Lundi, lors d'une conférence de presse, le commissaire européen aux Services financiers a blâmé le "manque de bonne volonté" des banques de la zone euro en matière de transparence dans la gestion des frais bancaires. Michel Barnier, qui avait pourtant réclamé aux banques des efforts dans ce domaine, s'est dit "déçu", au regard "de mauvaises habitudes qui ne changent pas." De fait, en France, si le coût de certains services, comme les frais de virements, a régressé depuis 2009, celui des prestations adossées aux cartes bancaires ne cesse de grimper, selon un rapport publié en novembre dernier par l'Observatoire des tarifs bancaires. Par exemple, les retraits d'argent dans un distributeur autre que celui du réseau dont le détenteur de la carte est membre ont vu leur coût bondir de près de 13%, entre le 31 décembre 2009 et le 5 juillet 2011.

Bruxelles va légiférerdans les prochains mois

Faute d'avoir fait preuve de bonne volonté, les banques européennes vont être contraintes de faire le ménage dans leurs frais, "auxquels personne ne comprend vraiment rien", s'est agacé Michel Barnier. Bruxelles va en effet légiférer au sujet de la transparence des tarifs bancaires, "dans quelqes mois", a annoncé Michel Barnier, précisant que les propositions législatives de la Commission européenne seront présentées "au second semestre 2012."

30 millions d'Européens ne disposent pas d'un compte bancaire

Ces propositions concerneront également la mobilité et l'exclusion bancaires, deux thématiques chères à Michel Barnier. Afin de faciliter les changements d'établissements bancaires, pour les clients, les banques européennes avaient adopté, fin 2009, des mesures d'autorégulation. Mais, d'après une étude publiée le mois dernier par la Commission européenne, changer de banque s'avère problématique pour huit consommateurs sur dix. La mobilité "est trop compliquée, on est parfois découragé", insiste Michel Barnier. Enfin, quelque 30 millions de personnes, en Europe, ne disposent pas du service de base que représente un compte bancaire. Dont six millions parce que les banques ont refusé de leur ouvrir un compte.

 

 

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Commentaire 1
à écrit le 20/03/2012 à 10:08
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ah bon ? les banques manqueraient de transparence et donc agiraient dans la plus grande opacité ? rassurez-moi, ça ne peut être qu'une impression, une erreur des sens abusés de Mihel Barnier, sinon il faudrait comprendre que nos grands banquiers, si ...

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