Immobilier : les prix de l'ancien pourraient se stabiliser cette année

La fin des aides fiscales programmée n'est pas une bonne nouvelle pour les primo-accédants qui seront les plus pénalisés. Les segments spécialisés du marché ne devraient pas être trop perturbés
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Le marché immobilier, a connu en 2011, une évolution d'autant plus satisfaisante qu'elle a réussi à surprendre plus d'un spécialiste. A commencer par ceux qui pensaient que les prix du résidentiel ancien allaient enfin baisser. Ou que l'immobilier de bureau allait connaître des heures sombres. Force est de constater que l'ensemble des secteurs ont encore connu de très belles heures l'an passé selon les chiffres compilés par le Crédit Foncier. Comme le marché de l'investissement, et plus particulièrement celui-ci en Ile de France avec un bond de 41% à 11,3 milliards d'euros. Dans le bureau, la tendance a plutôt été à la stabilisation. Stabilité des taux de vacance à 7%, stabilité de l'état des stocks (avec 3,6 millions de m2), stabilité des loyers moyens à Paris à 500 euros du m2. La demande placée (qui exige des zones précises généralement prestigieuses), en revanche, a poursuivi son ascension passant de 2,1 millions de m2 en 2010 à 2,4 millions.

Des prix toujours à la hausse dans l'ancien en 2011

Dans le résidentiel ancien, les transactions ont, certes, enregistré un léger tassement avec un total de 763.000 répertorié par le Crédit Foncier (-2,4%). Les prix, à l'opposé, ont à nouveau progressé. Et ce, aussi bien dans les zones équilibrées entre l'offre et la demande (soit l'essentiel du territoire) avec une croissance moyenne comprise entre 1 et 5% que celles souffrant d'une pénurie d'offre (Paris, petite couronne de la région parisienne et la Côte d'Azur). Là, la hausse s'est inscrite entre 8 et 15%.
Fidèle à la tradition, le Crédit Foncier s'est une fois encore soumis à la  tâche risquée d'émettre des prévisions pour l'année en cours. L'établissement financier est certes bien placé pour cela en tant que gros pourvoyeur de crédits auprès des ménages. « Au regard d'un contexte économique dégradé, de la crainte d'une hausse des prélèvements obligatoires, de la fin du dispositif solvabilisateur du prêt à taux zéro, PTZ+ dans l'ancien et d'une probable hausse des taux des prêts, le marché de l'immobilier devrait être attentiste, voire frileux cette année », annonce le groupe. Il anticipe déjà une baisse assez significative des crédits versés aux ménages (-13% à 131 milliards d'euros), ceux engagés devant se réduire de 20% à 120 milliards.

Le nombre de transactions devrait reculer

Même schéma pour la promotion immobilière qui devrait voir les mises en ventes revenir à 103.000 unités contre 118.500 en 2010 pour des ventes totalisant 97.000 contre 103.300. Dans l'ancien, le Crédit Foncier fait le même constat : compte tenu de la fin des avantages liés au PTZ+, le nombre de transaction devrait se replier de 13% pour atteindre 660.000. Il faut dire qu'en 2011, 380.000 PTZ+ ont été initié alors que cette année, seuls 85.000 sont attendus. Pour autant, l'effet rareté dans certaines régions, devrait compenser cette configuration plus restrictive. Du coup, l'établissement spécialisé anticipe une stabilité des prix à Paris, dans l'ouest de l'Ile de France et en Côte d'Azur alors que dans le reste du territoire, une baisse de 5 à 10% pourrait intervenir.

Vers une stabilité des prix dans l'ancien cette année ?

Côté investissement, les stocks de bureaux pourraient remonter à 3,7 millions de m2, le volume des investissements revenant à 12 milliards d'euros (contre 15 milliards en 2011). En revanche, les taux de rendement pourraient se stabiliser à 4,7% dans le bureau à Paris QCA (quartier central d'affaires), 4,5% dans les commerces et 6,5% dans les « retails parks ».
On le voit, 2012 risque donc d'être une année plutôt mouvementée pour les différents segments immobiliers. Surtout ceux qui profitaient d'aides fiscales. Cela étant, les banques ont maintenant ré-ouvert les vannes du crédit depuis l'aide massive de la BCE et les investisseurs semblent toujours aussi attirés par les actifs de première qualité parisiens. Avec un retour des fonds souverains et opportunistes. Dans ce contexte, ce sont surtout les primo accédants, à savoir ceux qui comptaient sur les aides gouvernementales et des taux bas qui devraient revoir leurs intentions d'achat.

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Commentaires 57
à écrit le 06/04/2012 à 21:29
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l'immobilier est encorre haut ,il faud que cela bouge, faire baisser les prix; 6/040/2012

à écrit le 24/03/2012 à 13:03
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Si vous voulez faire baisser les prix il suffit de faire la grève des achats...faite passer sur le web

le 25/03/2012 à 15:22
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non ,pas necessairement.en restreignant les transactions artificiellement,le gouvernement peut ralentir la baisse

à écrit le 24/03/2012 à 11:09
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Bonjour, Merci pour cet article. Comme aux USA, en Espagne, en Italie, en Irlande,?les prix immobilier vont chuter en France. Nous ne serrons pas épargnés. En complément, je vous invite à lire notamment sur : http://immobilier-finance-gestion.over...

à écrit le 24/03/2012 à 10:52
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Les meilleures affaires en ce moment, c'est en Espagne (et sur la côte) qu'il faut les faire. En France, il n'y a plus rien à gratter.

le 25/03/2012 à 7:32
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en Espagne ca baisse encore, vu à Barcelone en février cette année des annonces avec 1er prix à 250 000; 2eme prix 230 000, 3eme prix 200 000, ... entre la première offre et la 3eme une ristourne de 50 000, impressionnant...

le 25/03/2012 à 19:07
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Ca ne fait que 20% de baisse. Aux USA on en est à 34% de baisse, et en Irlande, 50%. Encore un petit effort...

à écrit le 24/03/2012 à 9:40
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"Une évolution d'autant plus satisfaisante qu'elle a réussi à surprendre plus d'un spécialiste. A commencer par ceux qui pensaient que les prix du résidentiel ancien allaient enfin baisser". Donc pour l'auteur, ce qui est satisfaisant est que les pr...

à écrit le 23/03/2012 à 16:33
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le Tribune manque curieusement de discernement sur ce sujet Je suis primo-accédant et attends avec impatience la fin de ces aides fiscales qui subventionnent et pervertissent le marché immobilier parisien Je veux revenir dans un marché réel où les ...

le 24/03/2012 à 16:13
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Parfaitement. SUpprimons les aides fiscales, et supprimons aussi les aides massives de la HCE aux banques, au détriment des populations et surtout des jeunes;

le 25/03/2012 à 15:23
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il faudrait supprimer alors les allocations logement .elles poussent les prix vers le haut

le 25/03/2012 à 19:08
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Je voulais parler de la BCE, pardon.

à écrit le 23/03/2012 à 13:40
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C'est vraiment très curieux que nos politiques ne se soient pas accaparés ce sujet. Peut être parce que la "vraie" fracture sociale est là et que c'est le vrai sujet qui fache et qui monte les français les uns contre les autres. Aider ceux qui ne peu...

le 26/03/2012 à 15:08
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Taper sur les propriétaires comme c'est le cas actuellement, c'est favoriser la pénurie et le mal logement. Des propriétaires heureux et nombreux font des loyers à bas prix et des logements disponibles pour tous.

à écrit le 23/03/2012 à 11:56
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Il semblerait que la grande braderie ait déjà commencée. Un agent immobilier qui me proposait un appartement ancien de 80 m² dans un village à une vingtaine de kilomètre d'Aix en Provence pour la somme déjà raisonnable (pour le coin) de 175 000 euros...

le 25/03/2012 à 17:38
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il n'aura qu'a rappeler a 50 0000 !

à écrit le 23/03/2012 à 10:59
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Pourquoi n'avons nous pas plus d'articles qui encensent les hausses du prix de l'essence, de la nourriture, des péages, etc. la hausse (bulle) de l'immobilier continue d'être présentée sous un aspect positif, comme si elle contribuait au bien être gé...

à écrit le 23/03/2012 à 9:51
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....je retire le marché. Quel pays magnifique que la France, seul pays au monde où la bulle immo ne fera pas pshit. Les vrais spéculateurs sont les gogos qui ont mis leurs 25/30 prochaines années de revenu sur la table pour quoi au final ? Avoir ...

le 23/03/2012 à 11:30
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Bien dit.

le 23/03/2012 à 12:12
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texte visiblement, plein de rancoeurs, mais avec lequel je suis d'accord sur le fond, y compris sur la phrase de fin (j'avoue que j'ai un peu sauté des lignes au milieu lors de la lecture)

le 23/03/2012 à 12:49
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Vu l'apocalypse que vous promettez, les habitations située en sécurité et de qualité resteront des valeurs sûres dans lesquelles il convient d'investir dès maintenant :-))

le 25/03/2012 à 15:28
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texte plein de bon sens.MAIS:les jeunes ont eu la possibilité de s'endetter et d'acheter un bien immobilier très jeunes,ce qui n'existait pas autant avant.et rien ne dit que ces prets seront remboursés,je pense que les pertes des banques sont mutuali...

le 25/03/2012 à 20:00
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Goldman chantait "si j'avais été allemand.." et vous si vous aviez été de la générations des boomers....

le 09/04/2012 à 17:02
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Il reste l'option de partir travailler a l?étranger, mais vous serez un méchant exilé fiscal. Heureusement que les boomers ont trouvé la solution: la chasse a l?américaine aux exilés fiscaux. Esclave attache a ta terre tu resteras.

à écrit le 23/03/2012 à 9:24
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à la direction de la tribune : votre journal est partial. L'intro de cet article l'illustre parfaitement : "évolution d'autant plus satisfaisante", et pire "l'ensemble des secteurs ont encore connu de très belles heures l'an passé". C'est à peine cro...

à écrit le 23/03/2012 à 8:24
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Paris XVIème. Appartement acheté il y a un an exactement sans négociation particulière au "prix du marché" , remise en vente il y a dix jours pour raison déplacement professionnel, signature promesse de vente (sans condition suspensive) hier : gain :...

le 23/03/2012 à 9:32
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je sais pas si ce commentaire est vrai (+18 % en un an me parait suspect) mais on doit quand meme se poser la question: Si on fait +18 % en ne faisant rien, pourquoi se casser la tete a essayer de creer quelque chose et a travailler Apres on s etonne...

le 23/03/2012 à 10:37
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18 % en un an, cela reste crédible à Paris. Dans une note courte récente (mars 2012, Propriétaites-locataires, nouvelles lignes de fracture sociale) très complète (4 pages), le CREDOC signale qu'en 15 ans (1996-2011), la valeur d'un un bien immobilie...

le 23/03/2012 à 10:39
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Pour la n ième fois les prix parisiens ont augmenté , en province ils ont plutôt baissé mais que les gens arrêtent de rêver en annonçant sans cesse un krach de l immobilier .La nouvelle loi par ex sur les PV bloque le marché de l ancien ( moins de ve...

le 23/03/2012 à 15:31
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18% ca tient la route

le 25/03/2012 à 19:10
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Si c'est pour racheter de l'immobilier ailleurs, ce n'est pas vraiment une plus value. C'est juste un échange d'immobilier dont le prix a monté contre un autre immobilier dont le prix a aussi monté. Bref, une opération neutre, une impression trompeus...

à écrit le 23/03/2012 à 8:10
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Rien n'interdisait d'acheter avant la bulle et faire de belles plus values, les cigales se trouvent bien dépourvues.

le 23/03/2012 à 8:52
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Dommage je n'ai pas hérité avant la bulle et c'était déjà la crise.

le 23/03/2012 à 9:01
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Et les jeunes qui viennent de terminer leurs études, rien ne leur interdisait d'acheter ?

le 23/03/2012 à 9:22
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Un achat immobilier n'est pas seulement un achat de spéculation. De plus ne pas s'endetter (même à taux faible) est justement plutot un comportement de fourmi que de cigale. Pour ma part j'ai acheté , parce que je voulais ne plus être locataire, mais...

le 23/03/2012 à 9:29
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Ils étaient étudiant et bossaient au macdo pour payer leurs études et même avant la bulle ils ne pouvaient pas acheter. Aujourd'hui, ils bossent, ils font marcher l'économie mais ils ne peuvent toujours pas se loger car les vieux ont volé toutes les...

le 23/03/2012 à 15:31
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Yaka ! Avant la bulle... début des années 2000... j'avais 15 ans ! Aujourd'hui j'ai un emploi stable, j'aimerais acheter, impossible !

le 23/03/2012 à 16:05
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+1

le 23/03/2012 à 19:00
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A Youpi : Des bulles y en aura d'autres. Les anciens n'ont pas tous acheté à 20 ans mais plus souvent à 45/55 ans. Prenez le temps de vivre avant de vous endetter.

le 25/03/2012 à 15:32
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philo a raison.les gens raisonables ont d'abord acheté petit puis ils ont grimpé de niveau.aujourd'hui a 30 ans beaucoup achetent directement a crédit leur maison ultime

le 25/03/2012 à 19:11
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Avec les prix actuels, les jeunes achètent un studio pourri et minuscule en s'endettant massivement pour 30 ans. C'est du suicide économique. A ce prix là mieux vaut rester locataire et investir dans des actions solides (compagnies pétrolières, médic...

à écrit le 23/03/2012 à 7:06
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En tant que primo-accédant, j'affirme sans problème que les aides immo sont un problème, car elle empêche le marché immobilier d'exister. De même qu'avec le reste de la fiscalité, l?interventionnisme de l?État est catastrophique sur la réelle valeur ...

le 26/03/2012 à 15:04
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Ca commençait bien, vous sembliez avoir compris une bonne partie du problème et puis... patatra ! Vous finissez n'importe comment, avec votre délire sur la spéculation. Allez, encore un petit effort pour corriger votre raisonnement et apercevoir la l...

à écrit le 23/03/2012 à 6:26
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INT2RESSANT. Sur quel secteur est effectuécette études. Elle n'a rien à voir avec ce que je vois sur le terrain ( en province). Immobilier ancien : -20%. durée avant vente : 1-2 ans. et discours d'un ami employé de banque en agence : "c'est imprés...

le 25/03/2012 à 1:52
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tout-à-fait d'accord!

le 25/03/2012 à 20:02
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je suis banquier en agence et pour ce qui est des dossiers.. je confirme.... et re confirme....

à écrit le 23/03/2012 à 5:44
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Je me demande ce qu'il arrive à ce journal pour faire autant d'articles systématiquement biaisés dans le domaine de l'immobilier. On a l'impression d'une absence totale de réflexion, absence volontaire ou non ? Il a été largement démontré la corréla...

le 24/03/2012 à 16:16
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Ils sont en quasi faillite...

à écrit le 22/03/2012 à 20:20
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La diminution des aides ne pèsera pas sur les acheteurs mais plutôt sur les vendeurs. Les aides gouvernementales finissent systématiquement dans la poche des vendeurs et, en ce sens, elles n'aident pas réellement les primo accédants. En revanche, la ...

le 23/03/2012 à 6:30
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Pas grave. J'attendrais avant de vendre. Je suis pas pressé.

le 23/03/2012 à 9:34
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@rentier Il faut mieux vendre aujourd hui encore cher que demain bien moins cher Surtout si vous devez payer les taxes et entretenir votre habitation Et si la baisse dure 20 ans ce seront vos heritiers qui vendront

le 23/03/2012 à 12:20
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@Rentier Ces dernieres temps, on voit des biens invendu retourner vers la location. Justement, les rentiers preferent attendre comme ils disent. Mais sans le savoir il participe à la baisse car plus de bien en location => baisse de la location (les d...

le 23/03/2012 à 17:45
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Ou vos héritiers...

le 23/03/2012 à 18:57
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Pas grave, on a les moyens ou on les a pas. En attendant, j'ai la chance d'avoir un locataire qui paie ses échéances sans problème.

le 26/03/2012 à 16:03
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Pratiques ces souplex on peur y faire vivre au moins 2 familles pour le prix d une!

à écrit le 22/03/2012 à 19:35
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moi je suis sur qu'on va trouver un pro de l'immo qui va passer sur les ondes qui va expliquer qu'il est urgent d'acheter car ca va prendre au moins 15% l'an prochain !!! pari lance?

le 23/03/2012 à 9:35
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Les ondes vont nous ressortir l'éternel Michel Mouillard, "grand expert" du marché subventionné par tous les pro de l'immo qui va nous dire qu'il faut acheter d'urgence. Et les gentils français... et ben il vont le croire.

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