La City recommence à embaucher

Signe avant coureur d'une embellie généralisée ? Outre-Manche, le secteur financier a recommencé à recruter. Tous les métiers ne sont toutefois pas logés à la même enseigne.
Photo Reuters

Le secteur financier recommence à embaucher... du moins en Grande-Bretagne. L'enquête menée par la très sérieuse Confederation of British Industry (CBI) et le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PWC) et publiée en début de semaine témoigne de la nette amélioration des perspectives d'emploi dans la finance Outre Manche.
Les sociétés du secteur interrogées qui constatent une embellie au premier trimestre sont désormais 19 % plus nombreuses que celles qui enregistrent une diminution de leurs effectifs. Pour les experts du CBI, cela équivaudrait à 5.000 emplois supplémentaires dans le secteur entre janvier et mars. Les perspectives pour le deuxième trimestre sont également encourageantes, puisque les résultats de l'enquête menée entre le 23 février et le 8 mars permettent d'espérer la création de 9.000 postes entre avril et juin.


La cure d'amaigrissement continue dans la banque d'investissement
Les différents métiers de la finance ne sont toutefois pas tous logés à la même enseigne. Certes, la confiance revient, notamment grâce à l'accalmie sur les marchés et des injections massives de liquidités de la Banque centrale européenne. Mais l'environnement n'a pas suffisamment changé pour remettre en cause les plans de restructuration et autres « dégraissages » en cours dans la plupart des banques de financement et d'investissement (BFI) et dans la gestion d'actifs.


Les banques craignent de ne pas attirer suffisament de candidats
Dans la banque de détail, en revanche, le besoin d'augmenter les effectifs est tel que les responsables du recrutement redoutent une pénurie de candidats. Les banques sont en effet devenues très impopulaires depuis le début de la crise, et surtout, les rémunérations ne sont plus aussi alléchantes, explique le spécialiste du secteur financier de PricewaterhouseCoopers, Kevin Burrowes. Il estime ainsi que des profils qui se seraient naturellement tournés vers la banque peuvent désormais regarder du côté de l'informatique et des nouvelles technologies, où les rémunérations sont tout aussi attrayantes.

Pas sûr que cela suffise à attendrir l'opinion publique et la classe politique, qui s'indignent régulièrement du montant des bonus distribués dans les banques. En janvier, la pression politique et médiatique avait ainsi forcé le directeur général de la Royal Bank of Scotland (RBS), sauvée de la faillite par le contribuable britannique en 2008 pour 45 milliards de livres, à renoncer à un bonus de près de 1 million de livres (1,2 million d'euros).

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Commentaire 1
à écrit le 04/04/2012 à 18:39
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