Tous les groupements d?agences immobilières sont quasi unanimes sur le sujet : Les transactions ont fortement chuté au premier trimestre de l?année en cours et les prix risquent de s?assagir. Mais qu?en est-il du moral des acquéreurs potentiels ? Dans le cadre de son enquête trimestrielle réalisée avec TNS Sofres, Logic-Immo nous livre un constat éloquent : Entre janvier 2011 et janvier 2012, l?indice du moral immobilier a fortement reculé passant de +11,4 points à -14,8 points. S?il a légèrement remonté en mars 2012, il reste négatif à ? 9,3 points. « La baisse de l?indice a traduit un attentisme, voire un pessimisme croissant chez les candidats à l?accession » souligne Stéphanie Pecault, chargée d?études de Logic-Immo.com «Plusieurs éléments peuvent expliquer le léger rebond du mois de mars : le contexte traditionnel du printemps immobilier et la très attendue baisse des prix, néanmoins, les futurs propriétaires semblent toujours bouder le marché » indique-t-elle.
Il faut dire que les français ne sont guère optimistes sur les perspectives économiques de la France et plus généralement de la zone euro. En mars 2012, seulement 19% des futurs acquéreurs relèvent une amélioration de leur situation financière passée, à comparer à 25% en janvier 2011. En ce qui concerne leur vision des perspectives futures, elle n?est guère plus engageante : 57% attendent une dégradation et 39% une stabilisation du niveau de vie général. « Les futurs acquéreurs ont globalement une vision très pessimiste de l?évolution du contexte économique » indique Stéphanie Pecault « Ceux qui croient en une embellie du contexte économique sont une minorité qui oscille entre 2 et 4% ».
Très inquiets sur leur pouvoir d'achat
Un mal pour un bien ? Si les sondés se montrent particulièrement noirs sur les questions macro-économiques et leur pouvoir d?achat, le facteur prix apparaît, en revanche, comme le seul susceptible de redonner quelque espoir. Entre 2011 et 2012, c?est effectivement sur la question de la baisse des prix que les plus grands changements ont été observés. Après l?escalade des prix de 2010, ils n?étaient que 11% en janvier 2011 à envisager la possibilité d?une baisse des prix. Désormais, pour 44% des candidats à l?accession, une baisse des prix est inéluctable dans les six prochains mois. « N?oublions pas que bon nombre de futurs propriétaires ont vu leur pouvoir d?achat immobilier raboté par les mesures du deuxième plan de rigueur de 2011 » rappelle Stéphanie Pecault « Il est logique qu?ils placent leurs espoirs dans la baisse des prix qui se profile ».
Attentisme jusqu'à la fin de la période électorale
Pour autant, les personnes interrogées ne se montrent guère pressées d?intervenir. Outre la baisse des prix, les futurs acquéreurs attendent très nettement l?issue des élections. Près de 20% d?entre eux songent à retarder leur projet. Fait notable : ce sont les plus pessimistes qui placent le plus d?attentes dans les élections. « Comme s?ils pensaient que le marché ne pourrait se retourner favorablement sans l?intervention de mesures de soutien? » indique Stéphanie Pecault.
En attendant, cet attentisme et ces piètres espoirs dans l?avenir ne militent certes pas en faveur d?une reprise des transactions immobilières. Une bonne nouvelle pour ceux qui attendent une véritable baisse des prix pour intervenir. Une moins bonne pour les professionnels du secteur qui commencent à s?inquiéter.
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