L'investissement socialement responsable dépasse les 100 milliards d'euros en France

Avec un encours total de 115 milliards d'euros à fin 2011, l''investissement socialement responsable (ISR) a progressé en France de 69% en un an, selon l'enquête annuelle exclusive de Novethic.
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Dans le contexte général de baisse des marchés, l'investissement socialement responsable (ISR) a tiré son épingle du jeu. Avec 69% de croissance en 2011, l'encours  a atteint 115 milliards d'euros. Pour Novethic qui publie pour la huitième année son enquête annuelle sur le sujet, cette progression s'explique en grande partie par le changement de politique des sociétés de gestion qui ont investi dans l'ISR. "Le fait d?imposer des contraintes ISR à des fonds classiques a concerné plus de 28 milliards d?euros d?actifs", précise Novethic.

Cette "stratégie de conversion" illustre sans doute la prise en compte croissante des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance par les gestionnaires financiers. Toutefois, Novethic souligne que "la crédibilité de ces conversions repose sur le calendrier de déploiement". L'organisme de recherche va donc veiller à leur réelle mise en oeuvre avant d'intégrer ces montants définitivement dans ses statistiques. En revanche, l'élan qui avait porté en 2007 et 2008 l'essor des fonds européens à thématique environnementale, ou fonds "verts", est retombé : les sommes placées sur ces fonds sont passées de 18,2 milliards d'euros en 2009 à 13,3 milliards seulement en 2011.

 Une seule société de gestion concentre la moitié des encours

L'investissement socialement responsable est maintenant largement répandu dans le secteur de la gestion d'actifs :  53 sociétés de gestion et deux investisseurs insitutionnels gèrent des actifs ISR. Mais, près de la moitié des encours (48%) sont concentrés entre les mains d'une seule société de gestion. La croissance est clairement tirée par les investisseurs institutionnels : +70% en 2011 contre +56% en 2010. "Ce nouveau souffle est dû pour l?essentiel à des politiques portées par des compagnies d?assurance. Elles représentent du coup 40% des investissements ISR institutionnels et devancent les caisses de retraite et de prévoyance (20%) et les institutions publiques (18%), historiquement majoritaires", précise Novethic.
 

Les particuliers investissent dans l'ISR grâce à l'épargne salariale

La part des particuliers dans l'encours ISR est stable  : elle reste à un tiers de l'encours global. Selon l'étude Novethic, la source de collecte principale reste de loin l?épargne salariale, qui augmente de 38% en 2011. Même si la gestion collective a augmenté plus fortement (89%) pour atteindre 21 milliards d?euros, en raison principalement de la nouvelle politique de conversion aux critères ISR de gros fonds classiques en actions ou de fonds en euros.

Les obligations privilégiées en 2011

Dans la répartition des encours de 'l'investissement socialement responsable, les obligations ont creusé l'écart. Elle représentent  44% du total alors que les actions ne représentent que actions 21%. Le monétaire reste relativement stable avec 34% des encours. La ventilation par classe d'actifs est néanmoins variable selon les canaux de disitrubtion. Ainis, en gestion collective, les actions sont plus
présentes (30%) ainsi que le monétaire (56%). En épargne salariale, le monétaire est élevé (48%). Et en gestion dédiée,  les obligations
dominent avec 79%.
 

 

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