Les banques grecques pâtissent lourdement de la crise de la dette ainsi que de la récession profonde et prolongée du pays, qui a porté le taux de chômage à des niveaux records proches de 23% et entraîné une hausse des prêts en souffrance. "Les pertes attendues (pour les banques grecques) provenant des prêts douteux ont été évalués par Blackrock, sur la base de scénarios de stress, à 30 milliards d'euros sur les trois prochaines années", a déclaré Panagiotis Roumeliotis, aujourd'hui vice-président non exécutif de Piraeus Bank , à l'occasion d'une conférence dédiée au risque.
Les créances douteuses représentent près de 16% des portefeuilles des banques
Panagiotis Roumeliotis, qui avait été nommé représentant de la Grèce au FMI en février 2010 avant de rejoindre Piraeus Bank fin 2011, a précisé que le montant évoqué comprenait des sommes déjà mises de côté par les banques sous la forme de provisions pour créances douteuses de quelque 18 milliards d'euros. La banque centrale grecque, qui a commandé l'étude à Blackrock, n'a pas souhaité faire de commentaire, disant simplement que ses résultats seraient publiés prochainement.
La part des créances douteuses dans les portefeuilles de prêts des banques grecques atteignait 15,9% fin décembre 2011, selon la banque centrale.
L'économie grecque devrait se contracter en 2012 pour la cinquième année consécutive, les dernières prévisions de la banque centrale grecque et de l'OCDE donnant un produit intérieur brut (PIB) en contraction de 5,0% à 5,3% cette année.
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