L'union bancaire européenne permettrait aux banques de souffler

La Banque des règlements internationaux (BRI) estime que la création d'une union bancaire européenne permettrait de soulager les banques confrontées à la montée de la défiance à leur égard en raison de la crise de la dette et à la nécessité d'apporter toujours plus d'actifs en garanties collatérales.
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La création d'une union bancaire pour la zone euro permettrait de desserrer l'étau de la crise de la dette et laisserait un peu plus de temps aux Etats pour poser les bases d'une stabilité durable de l' Union économique et monétaire (UEM), déclare dimanche la Banque des réglements internationaux (BRI).
Cette position de la BRI, lieu de dialogue des grandes banques centrales, donne du poids aux propositions visant à mettre en place une instance de supervision unique des grandes banques de la zone euro, une garantie pan-européenne des dépôts ou encore un fonds destiné à accompagner la fermeture d'établissements en difficulté.

Les banques et les Etats sont interdépendants face à la crise de la dette

Ces idées seront discutées lors du sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles, une nouvelle fois présenté comme étant vital pour résoudre une crise de la dette de la zone euro qui dure depuis deux ans et demi. La crise est compliquée par l'interdépendance entre les pays très endettés de la zone euro et leurs banques, qui achètent des obligations souveraines dont personne d'autre ne veut, mettant ainsi leur bilan en péril.
"Si elles sont adoptées, les mesures peuvent mettre un terme à l'interaction négative entre les banques et les Etats (...) qui rend la crise si sévère", estime la BRI, basée à Bâle, dans son rapport annuel.

Briser le cercle vicieux qui menace les banques

Elle ajoute par ailleurs que les banques sont susceptibles d'être confrontées à un "cercle vicieux" où la nécessité d'apporter toujours plus d'actifs de qualité comme collatéral aux banques centrales et autres créanciers peut diminuer leur capacité à absorber des chocs.
Cette tendance, désignée sous l'expression "encombrement d'actifs", est à l'oeuvre depuis plusieurs années, du fait de la crise de confiance qui oblige les banques à fournir une part toujours plus importante de leurs actifs comme garantie.
Plus des actifs sont engagés, plus une banque est vulnérable à un appel de marge. Les banques européennes en particulier, en raison de leur exposition aux pays de la zone euro les plus en difficulté, ont été obligées d'apporter toujours plus de protection à leurs créanciers.
 

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