L'Espagne va mettre en place une structure de défaisance qui rassemblera l'ensemble des actifs immobiliers toxiques de ses banques en difficulté en attendant de pouvoir éventuellement les vendre, a annoncé mardi 17 juillet le gouverneur de la banque centrale.
"Nous allons faire cela en étudiant les bilans des banques qui bénéficient de l'aide publique et qu'il va y avoir une séparation d'actifs", a déclaré Luis Maria Linde lors d'une audition devant le parlement. "Cela va impliquer une très grosse structure, dont la gestion va être très compliquée. Ce n'est pas quelque chose de simple que l'on peut résoudre en quelques mois ou quelques années", a-t-il précisé.
Les banques non viables seront démantelées
Le nouveau gouverneur de la Banque d'Espagne a également surpris en estimant que les banque s qui ne pourront pas survivre d'elles mêmes devront être liquidées, une option évoquée par le commissaire européen à la Concurrence en juin mais jusqu'alors écartée par Madrid. Le ministre de l'Economie Luis de Guindos a encore répétée mardi 17 juillet que le gouvernement n'a "absolument" aucune intention de fermer des banques.
Quatre des banques qui vont bénéficier du plan de sauvetage européen - Bankia, CatalunyaCaixa, NovaGalicia et Banco de Valencia - risquent pourtant d'être démantelées si la Commission européenne juge le coût de leur recapitalisation plus élevé que celui de leur liquidation pure et simple.
D'autres banques pourraient rapidement être concernées par un tel scénario, estiment des sources bancaires. "Si un établissement n'est pas assez solide pour assurer son avenir, il devra être démantelé en bon ordre ou liquidé", a jugé Luis Maria Linde.
Bad Bank : les banques espagnoles pourront dégager leurs actifs toxiques
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