Le secteur bancaire au centre de plusieurs scandales retentissants

La banque Standard Chartered est confrontée à de lourdes accusations par le département des services financiers de New York au sujet de transactions masquées avec l'Iran. Ces déconvenues interviennent après une série de scandales touchant de près le secteur bancaire. Blanchiment d'argent, manipulation du Libor, transactions dans les paradis fiscaux, les banquiers ne sont pas à la fête depuis quatre ans.
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La banque Standard Chartered (SCB) donne du fil à retordre aux investisseurs. Sa capitalisation boursière a fondu de 16 milliards de dollars mardi 7 août après une dégringolade de plus de 18% de son cours de Bourse dans la matinée. Sur l'année, le bilan ne brille pas davantage: l'action pique du nez de presque 15% depuis le 1er Janvier.

60.000 transactions avec l'Iran pour 250 milliards de dollars

Et pour cause, la banque britannique est dans le collimateur du département des services financiers (DSF) de New York. Ce dernier soupçonne SCB et sa filiale américaine d'avoir dissimulé l'identité de clients iraniens entre 2001 et 2010. Et ce, sur plus de 60.000 transactions pour la bagatelle de 250 milliards de dollars.
La banque aurait ainsi perçu des centaines de millions de dollars grâce aux frais bancaires liés à son activité en Iran. Et ses clients n'étaient pas des moindres... Parmi eux, la banque centrale d'Iran, et deux institutions nationales, la banque Saderat et la banque Melli.
Sans oublier que la filiale américaine aurait également une présence dans d'autres pays « bannis » par les Etats-Unis comme la Libye, le Myanmar ou encore le Soudan.
Ces accusations s'appuient sur « plus de 30.000 pages de documents, y compris des courriels internes à SCB qui décrivent des infractions au droit délibérées et condamnables » précise Benjamin Lawsky, le responsable du DFS.

Une éventuelle perte de la licence américaine

La banque a immédiatement démenti ces accusations mardi matin. Mais si les faits sont avérés, elle encoure une lourde amende, voire la perte de sa licence à New York.
En 2004, le gendarme américain de régulation financière avait déjà ordonné à SCB d'engager un consultant indépendant pour vérifier ses procédures de contrôles. La banque s'était alors exécutée en recrutant un employé de Deloitte. Mais celui-ci aurait transmis aux autorités de régulation une version « édulcorée » de son bilan.
Benjamin Lawsky exige donc à présent que les opérations de la banque soient supervisées par un agent indépendant choisi par le DSF.

Une affaire parmi beaucoup d'autres

Cet épisode vient relancer avec acuité la chasse aux sorcières des Etats-Unis à l'égard des relations commerciales avec l'Iran. Cette histoire coûte déjà très cher à Standard Chartered et rappelle avec amertume l'affaire de blanchiment d'argent impliquant HSBC. Mais dans le cas présent, il n'est pas question d'argent sale mais de faux et d'usage de faux sur la provenance des transactions opérées. De même, plusieurs banques, dont HSBC sont-elles également impliquées dans le scandale du Libor où plusieurs banquiers se sont entendus pour fixer comme ils le souhaitaient ce taux de référence entre les banques. Différentes enquêtes sont en cours et devraient aboutir d'ici à la fin de l'année. Avec à la clef des annonces qui ne devraient pas améliorer l'image de ce secteur.

Récemment, les banques ont aussi fait polémique sur la question des paradis fiscaux. "En dix ans en France, grâce à ces paradis fiscaux, plus de 600 milliards d'euros ont été soustraits à l'impôt » a déclaré en juin dernier Emmanuel Poilane, de France Libertés dans une enquête publiée par Libération. 
 

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Commentaires 12
à écrit le 08/08/2012 à 11:24
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apparemment on ne peut pas dire ce que l'on veut, meme en restant correct la transparence vousne connaissez pas

à écrit le 08/08/2012 à 11:22
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nonsens, tous les iraniens ne sont pas des bandits et que je sache ce ne sont pas eux qui ont fait sauter les tours. Autour de bush, un monsieur traitait avec le yemen, ma foi cela n' as fait un yemengate, mais obama, ca il gene. et pouratnt c'est u...

à écrit le 08/08/2012 à 8:43
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Il serait temps d'arrêter de parler des"banques" en général et de parler des gens en particulier qui sont à l'origine de toutes ces escroqueries

à écrit le 07/08/2012 à 17:58
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Cet article est inquietant pour La Tribune, car il expresse une logique confuse. Il dabord decrit quasi correctement et avec suffisamment de details pourquoi Standard Chartered est dans le collimateur de la loi Americaine. (En bref, cette banque Bri...

le 07/08/2012 à 18:24
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Toi non plus tu l'aurais pas, car ton article est criblé de fautes ! "expresse", "dabord decrit", "Brittanique", "license", "evantuellement", "tone", and so on... Pour monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres !

le 07/08/2012 à 18:30
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la tribune a raison notre beau pays fait l'autruche

le 07/08/2012 à 18:49
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Pepe, je suis l'un de ces Americains mal-eduque, assis devant un ordinatuer avec clavier qwerty et sans dico de correction. C'est vrai que a Harvard on ne nous apprend pas un Francais de grande qualite. Donc j'ai mes excuses; quelles sont les votres?

le 07/08/2012 à 22:29
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Vérifiez plutôt à qui appartient La Tribune et vous aurez la réponse.

à écrit le 07/08/2012 à 17:47
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De véritables bandits de grands chemins qui vous inscrivent à la banque de France. Au Penal ces voleurs.

le 07/08/2012 à 18:41
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Et la buse du coin...qui intervient. Merci c était pertinent ! Les régulateurs tapent sur les banques européennes (celles de la zone euro), vous pouvez retourner le problème dans tous les sens... Très très souvent les banques anglo saxonnes sont ce...

le 07/08/2012 à 22:41
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...3 euros d'agios à 200.000 clients...

le 08/08/2012 à 9:40
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les temps sont dur mais si tu ne veux pas payer les frais evite d'etre a decouvert la mentalite je gagne pas assez mais je me le paye quand meme a assez dure il est tant de reagir et de change de mentalite ( en dehor des pays anglo saxon tous les ba...

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