Le patron de Citigroup tire sa révérence

Vikram Pandit, le directeur général de la banque américaine Citigroup a démissionné de ses fonctions et du conseil d'administration, qui a déjà élu son successeur. Le directeur d'exploitation John Havens a lui aussi annoncé sa démission.
Vikram Pandit, lors du forum économique de Davos en 2012, Copyright Reuters

Ce n'est pas la première démission de l'année au sein de l'état-major de la banque américaine Citigroup. Pourtant, la surprise est totale: Vikram Pandit, acteur du redressement de l'établissement, a démissionné au lendemain même de la présentation des résultats trimestriels. Une décision qui prend effet immédiatement.

Le bon moment pour partir

Sans s'étendre sur les raisons de son départ, Vikram Pandit a déclaré dans un communiqué que, "grâce à la dévotion et au sacrifice des salariés de Citigroup, nous avons émergé de la crise financière avec une institution forte. Citigroup est bien positionnée pour une poursuite de sa rentabilité et de sa croissance après s'être recentrée sur les activités bancaires de base".
Avant d'ajouter: "Au vu des progrès que nous avons faits ces dernières années, j'ai conclu que c'était le bon moment pour que quelqu'un d'autre prenne la tête de Citigroup. Je ne pourrais pas laisser l'entreprise entre de meilleures mains."
Le conseil d'administration a déjà élu son successeur en la personne de Michael Corbat, auparavant directeur des activités en Europe, Moyen-Orient et Afrique, et depuis 29 ans au service de la maison.

Deux autres démissions

Vikram Pandit n'est pas le seul à démissionner ce mardi 16 octobre. John Havens, directeur d'exploitation de la banque, a lui aussi annoncé son départ, cinq ans après avoir intégré Citigroup.
Déjà, lors de l'assemblée générale des actionnaires le 17 avril dernier, le départ du président du conseil d'administration Richard Parsons, annoncé fin mars, devenait effectif. A l'époque, il déclarait: "Sous la direction de Vikram Pandit, Citi a fait de remarquables progrès", dans un communiqué. "Elle est sortie de la crise en tant qu'institution bien capitalisée, avec une stratégie claire, une bonne gestion du risque et une position solide et concurrentielle dans les marchés mondiaux".
Lundi, la banque a publié un bénéfice net en chute de 88% au troisième trimestre, mais meilleur qu'attendu, à cause de lourds éléments exceptionnels, et a mis en avant l'amélioration de ses activités principales, notamment dans l'immobilier.
 

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Commentaire 1
à écrit le 17/10/2012 à 10:14
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La "dévotion" des employés ? je sais que les américains sont dévots, mais attention au faux ami, ici il s'agit clairement de dévouement - rien de religieux là-dedans ;-)

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