Immeubles inoccupés : l'assurance et l'immobilier montrés du doigt

Le collectif Jeudi noir et l'association Droit au logement ont désigné ce mercredi un certain nombre d'immeubles inoccupés de longue date à Paris. Les compagnies d'assurance et les sociétés immobilières sont tout particulièrement visées.
Place des Vosges à Paris. Copyright Reuters

A la veille de la trêve hivernale des expulsions locatives, le collectif Jeudi noir et l'association Droit au logement (DAL) ont réuni un parterre de journalistes devant un lieu symbolique: le 1bis place des Vosges, un immeuble de 1500 m2 vide depuis 1965 que Jeudi noir avait occupé durant un an avant d'en être chassé en 2010. Une affaire très médiatisée qui avait fini au tribunal.
Les deux organismes ont ensuite entamé une marche dans Paris, présentant plusieurs immeubles inoccupés depuis de trop nombreux mois. Ce, "alors que 130.000 personnes sont en attente de logement sur Paris", déplore Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL. 

Les investisseurs institutionnels pointés du doigt

Jeudi noir a pointé du doigt plusieurs immeubles inoccupés dont des compagnies d'assurances et des sociétés immobilières sont pour le plus souvent propriétaires. L'assureur mutualiste Groupama possède par exemple un immeuble vide de plus de 5000m2 proche de la place de la République "depuis au moins 2010", selon Jeudi noir. Cet immeuble pourrait loger décemment "250 personnes", indique Jean Marc Delaunay, membre du collectif.
De même Axa possède au 22 avenue de Matignon, en face de son siège social, un immeuble de 2100m2 vide depuis 5 ans selon Jeudi noir, que les membres ont d'ailleurs occupé avant d'en être expulsés en février 2011. Des sociétés immobilières comme la Société foncière lyonnaise, la SCI l'Elite, la SSCV Louvre Richelieu ou Bonsergent Invest sont également dénoncés par le collectif pour posséder des immeubles vides depuis longtemps dans la capitale.
Ces immeubles -pour la plupart initialement destinés à abriter des bureaux d'entreprises- pourraient très bien, selon Jeudi noir, être réquisitionnés et transformés en logement. "Dans les bureaux, on peut très facilement faire des logements. Parfois plus facilement d'ailleurs que dans des logements vacants. C'est pourquoi nous militons pour une taxe sur les bureaux vacants, qui n'existe pas encore", indique Jean-Marc Delaunay.

Les logements vides de l'Etat

Cette dernière proposition est une nouvelle piste pour la ministre de Logement Cécile Duflot qui a déjà introduit un élargissement du périmètre de la taxe sur la vacance dans le cadre de la loi de finance 2013. Elle a également été à l'origine cette semaine d'un tollé médiatique après avoir indiqué qu'elle n'excluait pas de réquisitionner des logements vacants si nécessaire.
Elle ne vise ici pas uniquement le parc privé mais aussi (et surtout) le parc public, qui possède de nombreux d'espaces inoccupés. Jean Baptiste Eyraud évoque notamment les casernes de gendarmerie qui pourraient accueillir un grand nombre de mal-logés. Jeudi noir pointe pour sa part la caserne de Reuilly, dans le douzième arrondissement parisien, qu'il juge vide depuis au moins 10 ans. Ainsi que le Fort de l'Est à Saint Denis qui contiendrait plus d'une centaine de logements vides.

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Commentaires 9
à écrit le 27/12/2012 à 15:22
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Réquisition, dans le pays France. Si les bâtiments sont fermés, c?est peut être que les fonts nécessaires à leur réhabilitation ne sont pas disponibles. Concernant les bâtiments dont les propriétaires sont des compagnies ou même l?état, la c?est diff...

à écrit le 03/11/2012 à 12:01
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Stupéfait si les révélations de cet articles sont avérés. Militaire, ayant travaillé à Paris, le service logement n'a jamais su me loger et là j'apprends qu'il existe deux sites, à forte potentialité et inexploités. A l'époque bonjour la vie de famil...

à écrit le 02/11/2012 à 15:14
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c'est vrai que bloquer des immeubles dans paris est tres discutable, mais de la a loger les plus demunis avenue matignon,faut arreter le foutage de gueule !

à écrit le 02/11/2012 à 12:19
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C'est à l'etat de s'occuper des problèmes de logements des mal logés en France et non au privé; les responsable politiques de gauche et les associations montrent du doigt les privés. Mais ils ne sont pas dans leur rôle. L'Etat au lieu de s'occuper de...

le 01/12/2012 à 13:25
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comment peut- on dans la meme tirade interdire à l'Etat d'agir au nom d'un principe non énonçé de non légitilité à faire et lui faire reproche de ne rien faire ? Il en charge de l'intéret général et du respect des droits attaché aux personnes ( et ...

à écrit le 01/11/2012 à 21:14
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Ils ne paient pas d'impôts sur ces locaux vides ? Quand j'ai migré en Savoie, j'ai gardé mon appartement partiellement meublé mais inoccupé pendant plus de deux ans et ai continué à payer les impôts fonciers et locaux (dont l'enlèvement des ordures m...

à écrit le 01/11/2012 à 18:21
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Les voisins vont être ravis.I Il faudra surtout veiller à ne pas nuire aux notables socialistes habitant dans les parages. Ces derniers aiment le peuple et le continent africain mais pas dans leur voisinage. Qui meublera les lieux, paiera les charges...

à écrit le 01/11/2012 à 16:15
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ces grands immeubles de bureaux inoccupés ,ne peuvent pas devenir les logements sans de gros investissements payés par qui ? et qui demanderons des mois sinon des années ! Va t on laisser ces batiments se transformer en squat de roms ? en plein centr...

à écrit le 01/11/2012 à 14:36
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dans le meme mois !!!!!!! s l'ouverture de certains métiers aux immigrés, la suppression de la franchise médical pour les étrangers , la division par deux des frais de visa et maintanant la spocialtion de propriété contre les francais pour loger les ...

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