Les investisseurs publics et privés raffolent des biotechs

CDC Entreprises et la région Centre lancent un fonds d'amorçage destiné aux petites sociétés innovantes, plutôt spécialisées dans la santé et l'environnement. La biotech Poxel vient de lever 13 millions d'euros auprès notamment de Rothschild Investment Partners. La biotechnologie profite d'un engouement certain depuis plus d'un an.
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Il n'y a pas que les investisseurs boursiers qui s'intéressent aux biotechs. La société française de biotechnologies Poxel, spécialisée dans le développement de médicaments contre le diabète, vient en effet de lever 13 millions d'euros dans un deuxième tour de financement pour développer son produit Imeglimine contre le diabète. Ce nouveau tour de table a été conduit par Edmond de Rothschild Investment Partners (EdRIP) associé aux autres investisseurs historiques de Poxel: le fonds InnoBio géré par la Caisse des dépôts dans le cadre du programme FSI France Investissement et Omnes Capital (ex-Crédit Agricole Private Equity), précise Poxel dans un communiqué. Après des "premiers résultats très positifs" de deux études cliniques de Phase II en association avec les principaux médicaments antidiabétiques, Poxel veut lancer une étude sur l'Iméglimine en monothérapie sur 6 mois incluant 400 patients. Poxel, issue de Merck Serono en 2009 et basée à Lyon, avait levé 16 millions d'euros en 2010 lors d'un premier tour de financement.

Un fonds d'amorçage pour les petites entreprises innovantes

Dans la matinée, CDC Entreprises et la Région Centre annonçaient la création d'un nouveau fonds d'amorçage, le Fonds Emergence Innovation I, destiné aux petites entreprises innovantes à fort potentiel de croissance. Les montants investis dans chaque dossier seront compris entre 500.000 et 3 millions d'euros. Le fonds devrait totaliser 40 à 50 millions d'euros au total. «L'amorçage est une activité que les investisseurs privés ont abandonné. On ne l'appelle pas pour rien «la vallée de la mort». Soutenir le réseau des PME prometteuses en phase de démarrage est pourtant une véritable mission d'intérêt général», a déclaré Pascal Werner, patron du Fonds national d'amorçage, filiale de la CDC. Et parmi les sociétés figurant en bonne place pour profiter de cette manne financière: Eydo Pharma spécialisée dans la recherche et développement de technologies innovantes de nano-médecines naturelles pour le traitement des infections microbiennes. Son objectif: développer de nouvelles molécules issues des tourbières de la région Centre. A la clef, une forte croissance de l'activité et le besoin de 50 à 60 salariés supplémentaires. Autre candidat bien placé: Footways spécialisé dans l'estimation des risques de transfert de pesticides dans les sols et les ressources en eau. Le procédé développé par une équipe de chercheurs intéresse déjà plusieurs pays étrangers dont la Pologne. Le président de Footways a même été contacté par des responsables nord américains qui souhaiteraient bénéficier de cette expertise sur tout le territoire. Une opportunité qui nécessite bien évidemment d'importants investissements de développement pour pouvoir l'honorer.

De jeunes ingénieurs plein de talent
«Il faut absolument accompagner, y compris dans la durée, ces sociétés à forte valeur ajoutée. Si les capitaux privés se font rares, il faut quand même souligner à quel point les banques mutualistes jouent toujours le jeu. C'est plutôt encourageant et nous conforte plus que jamais dans notre volonté de soutenir ces initiatives et tous ces jeunes ingénieurs qui ont un immense talent», a spécifié Philippe Braidy, président de CDC Entreprises.
 

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2012 à 21:34
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Poxel n'est pas une biotech mais une petite boite pharma classique (pipeline) issue d'une grosse boite pharma qui n'avait pas cru dans ce projet ....

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