Groupama, l'assureur qui se redresse difficilement

Groupama accuse une perte de 589 millions d'euros en 2012, liée à sa restructuration. Surtout, la rentabilité économique de l'assureur mutualiste n'est pas totalement rétablie, avec un résultat opérationnel négatif à hauteur de 78 millions
Jean-Yves Dages, président de Groupama Copyright Reuters

Après la crise qui l'a secoué en 2011, Groupama s'est contraint en 2012 à un « régime minceur », selon le terme employé par les dirigeants du groupe, qui a présenté ce jeudi ses résultats annuels. Le communiqué annonce « une situation financière restaurée, un groupe en ordre de marche », mais les choses sont un peu pmus complexes.
Le régime minceur s'est traduit concrètement par une par une série de cessions, à l'origine de moins values à hauteur de 334 millions d'euros. Avec d'autres éléments (dépréciations d'écarts d'acquisition ou goodwill, à hauteur de 298 millions) les résultats exceptionnels sont négatifs, au total, à hauteur de 679 millions d'euros. D'où un résultat net dans le rouge (-589 millions en 2012, après 1,76 milliard en 2011).
Le groupe mutualiste insiste sur le caractère exceptionnel de ces éléments et insiste sur la restauration de sa situation financière. La marge de solvabilité, qui mesure les fonds mobilisables en regard des engagements, est passée de 107% fin 2011 à 179% fin 2012, grâce à la « cure d'amaigrissement », notamment, et à la bonne tenue des marchés à fin d'année, qui a permis de valoriser le portefeuille d'actifs.

Réduction des coûts
Mais la réalité économique de Groupama n'est pas si rose. Le total des frais nets (de gestion) et le coût des sinistres représentent 102% des primes en 2012 (ratio combiné, en termes techniques), ce qui n'est évidemment pas favorable. A titre de comparaison, celui d'Axa est limité à 97,6%. Il en résulte un résultat opérationnel négatif à hauteur de 78 millions d'euros.
Grâce à la réduction des coûts, des hausses de tarifs « segmentées » concernant les mauvais risques, le groupe a l'intention d'afficher un résultat économique positif en 2013. Mais le de contexte économique européen n'est pas nécessairement favorable.
Même si les dirigeants insistent sur les effets parfois positifs (pour les assureurs) de la récession : ainsi, en Italie, les automobilistes roulent beaucoup moins, d'où une baisse de 20% du nombre de sinistres...
En tous cas, il n'est plus question d'ouvrir le capital ni d'introduire Groupama en Bourse...

 

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Commentaires 2
à écrit le 21/02/2013 à 18:37
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Et, chose amusante, celui qui a réalisé les dépenses publicitaires les plus ENORMES de son secteur... Comme quoi.

le 04/03/2013 à 14:15
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Erreur, Groupama n'est que 5eme en 2012, après avoir été 1ère l'année précédente. Les dépenses de pub ont baissé de + de 40% . Vous pensez bien que quand il faut tailler dans les coûts, c'est encore là que c'est le plus facile.

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