Après avoir annoncé la création d'une banque en ligne en 2017, la Banque Postale cherche à tirer son épingle du jeu du succès grandissant du e-commerce. La filiale bancaire du groupe La Poste a annoncé le lancement, cet été, d'une solution de paiement à distance par reconnaissance vocale.
Baptisé "Talk To Pay" ("Parlez pour payer", Ndlr), le service de paiement a obtenu le feu vert de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour son lancement après trois années de recherche et de travaux afin de sécuriser les données biométriques, explique le groupe. Dans un communiqué en date du lundi 29 février, la Banque pPostale précise être la première banque française à obtenir l'aval de la Cnil pour un tel dispositif.
Le dispositif résiste "à la perte de voix"
Développé conjointement avec une filiale du cabinet d'ingénierie en moyens de paiements PW Consultants, ce système consiste lors d'un paiement à distance à obtenir un cryptogramme à usage unique remplaçant le code statique imprimé au dos d'une carte de paiement (CVV).
Ce cryptogramme n'est communiqué qu'après une "authentification forte du client", qui reçoit un appel automatique de sa banque sur son téléphone mobile et prononce une phrase pour vérifier s'il s'agit bien de lui.
"Le dispositif est résistant à la perte de voix, si vous êtes enrhumé, il est aussi résistant au bruit ambiant", expliquait ce lundi matin, Aurélien Lachaud, le directeur du développement des marchés de paiement à la Banque Postale, au micro de France info.
Diminuer la fraude sur internet
Une fois identifié, le payeur n'a plus à remplir lui-même le formulaire de paiement du marchand, celui-ci étant alors directement détecté et renseigné par une extension de son navigateur Internet.
Selon la Banque Postale, cette solution de paiement permet également "de diminuer les risques d'utilisation frauduleuse de la carte suite à une perte ou à un vol du support, son cryptogramme visuel étant désactivé et le cryptogramme dynamique devant être généré après authentification du porteur légitime".
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