La privatisation d’AIB va rapporter près de 3 milliards à l’Irlande

Dublin va céder 25% du capital de la première banque du pays à un prix qui sera fixé dans le haut de la fourchette indicative. La demande des investisseurs a été forte pour cette plus importante introduction d’une banque européenne depuis la crise de 2008 : AIB pèsera dans les 12 milliards d’euros en Bourse.
Delphine Cuny
Le gouvernement irlandais utilisera ces fonds pour la réduction de la dette publique, qui atteint 200 milliards d'euros, soit l'une des plus élevées de la zone euro.

[Article mis en ligne le 21/06 à 19h20 et mis à jour le 22/06 à 9h40]

L'opération s'annonce bien. La privatisation de la première banque irlandaise, Allied Irish Banks (AIB), a semble-t-il attiré les investisseurs : le prix définitif des actions vendues par l'Etat va être fixé dans le haut de la fourchette indicative (entre 4,30 et 4,50 euros contre 3,90 et 4,90 euros initialement). La demande aurait excédé plusieurs fois l'offre de titres placés par le gouvernement qui compte céder de l'ordre de 25% du capital (jusqu'à 28,75% en cas d'exercice de l'option de surallocation).

Cette privatisation partielle rapportera au minimum 2,9 milliards d'euros au gouvernement irlandais et jusqu'à 3,5 milliards (en haut de fourchette avec l'option de surallocation). Le ministre irlandais des Finances annoncera la taille définitive de l'opération et le prix le 23 juin, précise la banque. Environ 10% des titres seront réservés aux investisseurs individuels. La cotation devrait démarrer dès vendredi.

Allied Irish Banks capitalisera environ 12 milliards d'euros et se hissera dans les six valeurs poids lourds de la cote à Dublin (elle sera cotée aussi à Londres). C'est la plus importante mise en Bourse d'un groupe bancaire depuis la crise financière de 2008. Ce sera aussi la plus grande introduction à la Bourse de Londres, tous secteurs confondus, depuis le courtier en matières premières Glencore en 2011.

Redressement express après l'éclatement de la bulle

Victime de l'éclatement de la bulle immobilière, Allied Irish Banks avait été sauvée de la faillite par l'Etat irlandais qui l'avait renflouée à hauteur de 21 milliards d'euros. L'Etat en a récupéré 6,6 milliards sous diverses formes (dividendes, intérêts, retour en capital). A l'image de l'économie irlandaise elle-même, qui connaît une des plus fortes croissances en Europe, AIB s'est redressée rapidement, redevenant rentable trois ans après son retrait de la Bourse.

Le gouvernement irlandais utilisera ces fonds pour la réduction de la dette publique, qui atteint 200 milliards d'euros, soit l'une des plus élevées de la zone euro.

Delphine Cuny

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Commentaire 1
à écrit le 21/06/2017 à 23:39
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Bref 12milliards +6,6 ca fait 18,6 pour 21 mis au pot pour la renflouer. Le compte est bon ( presque !)

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