François Pérol doit repasser devant les juges à partir de mercredi. L'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, devenu président du directoire du groupe BPCE, (né de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne), comparaît pour "prise illégale d'intérêts" devant la Cour d'appel de Paris, étant soupçonné d'avoir été associé de manière étroite à ce rapprochement, alors que les agents de l'administration publique sont tenus à un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et propositions. François Pérol avait été relaxé en première instance, en septembre 2015, le tribunal ayant jugé qu'aucune des charges retenues par l'accusation n'apportait la preuve d'une prise illégale d'intérêts.
Le Parquet national financier (PNF), qui avait requis une condamnation à deux ans de prison avec sursis, à 30.000 euros d'amende et à une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique, avait fait appel.
L'ex-conseiller économique de l'ancien président de la République, dont le mandat à la tête du directoire de BPCE court jusqu'à l'assemblée générale de mai 2020, avait assuré pendant son procès n'avoir aucune "autorité décisionnelle" sur ce dossier. Il encourt jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Son avocat s'est déclaré confiant d'une confirmation du jugement de première instance. Le procès est prévu jusqu'au 10 mars.
(avec AFP et Reuters)
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