Société Générale envisage 530 suppressions de postes de plus en France

La direction du groupe a informé les syndicats qu'elle envisage de supprimer 530 postes à l'horizon 2023 dans la banque de détail en France. Seul le back-office sera touché et il n'y aura pas de départs contraints.
Delphine Cuny
(Crédits : SG)

[Article mis à jour à 17h55]

Ce n'est pas un nouveau plan de réorganisation, mais « la continuité de la transformation », insiste le groupe. La direction de Société Générale a annoncé aux représentants du personnel ce vendredi 20 septembre qu'elle envisage de supprimer 530 postes à l'horizon 2023 dans son activité de banque de détail en France (sous l'enseigne au carré noir et rouge, le Crédit du Nord et Boursorama n'étant pas concernés). Un chiffre révélé par la CGT SG et confirmé par des sources internes. Cette annonce est intervenue dans le cadre d'un rendez-vous en commission de dialogue ce vendredi avec Marie-Christine Ducholet, qui a succédé à Laurent Goutard à la tête du réseau SG au 1er juin.

 « Le groupe veut aller un cran plus loin dans la logique de spécialisation, sur l'ensemble de l'organisation, du front-office au back-office et au siège, par filières métiers : crédit aux particuliers, financement des entreprises, succession, flux, etc. », explique une source interne.

« Seules les fonctions supports seront concernées, aucunement les agences et les conseillers », précise-t-elle.

Les back-offices seront ramenés de 14 à 13 (contre 20 en 2016) avec la fermeture prévue des centres de services de Viry-Châtillon et de St-Quentin-en-Yvelines et l'ouverture d'un nouveau centre à Arcueil en région parisienne. Ils perdraient 360 postes à horizon 2023 et le siège 170 à horizon 2021, précise Philippe Fournil, délégué national de la CGT SG.

« Pour l'instant, c'est un projet. Un dossier sera présenté aux partenaires sociaux d'ici quelques semaines. Il n'y aura ni licenciements économiques ni départs contraints, les négociations se feront dans le cadre de l'accord sur l'emploi 2019-2022 signé au printemps » assure une source bien informée.

Coupes dans la banque d'investissement aussi

La division banque de détail France Société Générale, qui emploie plus de 20.000 personnes, a déjà subi d'importantes coupes dans les effectifs, avec la suppression de 3.450 postes étalés entre 2016 et 2020. Le plan "Transform to grow" présenté en novembre 2017 prévoyait la fermeture de 300 agences d'ici à fin 2020. Il est bien avancé puisque la Société Générale comptait 1.861 agences à fin juin pour une cible de 1.700 à fin 2020.

Le patron de toute la banque de détail en France, Philippe Aymerich, avait expliqué en mai dernier dans nos colonnes que « compte tenu de l'environnement de taux, que nous projetons extrêmement bas, nous attendons un retour de la croissance des revenus en 2020. » Les syndicats s'attendaient donc à de nouveaux ajustements : « la direction a parlé des taux négatifs, de la concurrence qui s'accroît, de la nécessité de se repositionner sur les coûts » confie Philippe Fournil de la CGT.

En avril dernier, le groupe de La Défense avait annoncé un plan de réorganisation passant par la suppression de 1.600 postes dans le monde, dont 752 en France, essentiellement en banque de financement et d'investissement (BFI, activités de marché dites de grande clientèle), par le biais d'une rupture conventionnelle collective. « Le 12ème plan de réduction d'effectifs de l'ère Oudéa » avait déploré à l'époque la CGT.

Delphine Cuny

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