La Chine confirme son objectif de réduction des émissions de CO2

C'est officiel, le gouvernement de Xi Jinping va tout faire pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre aux alentours de 2030. Un engagement indispensable pour aboutir à un accord mondial sur le climat lors de la conférence internationale organisée à Paris en décembre.
Le solaire et l'éolien devraient représenter 20% de la production totale d'énergie chinoise d'ici à 2030, contre moins de 10% en 2013.

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a présenté mardi à François Hollande la contribution de son pays pour la conférence de Paris sur le climat : premier pollueur mondial, la Chine confirme son engagement à plafonner ses émissions de CO2 à l'horizon 2030, un signe encourageant pour le président français qui a fait du succès de la COP21 un objectif diplomatique majeur.

Selon un communiqué diffusé par la délégation chinoise, Li Keqiang a en effet confirmé un engagement annoncé en novembre dernier avec les États-Unis :  le pic des émissions de CO2 chinoises devrait être atteint, au plus tard, dans les années 2030, et même plus tôt si possible. À partir de cette date, elles devraient enfin se réduire peu à peu.

Pour atteindre ce but, Xi Jinping compte sur le développement des énergies renouvelables. À l'heure où le charbon couvre 65% des besoins du pays en énergie, place doit être faite au solaire et à l'éolien qui devraient représenter 20% de la production totale d'énergie chinoise d'ici à 2030, contre moins de 10% en 2013, précisait le Wall Street Journal en novembre.

Objectif atteint dès 2025 ?

Mais ce pic d'émissions pourrait même être atteint en 2025, soit cinq ans avant l'objectif annoncé par Pékin, estiment des chercheurs de la London School of Economics.

Cette performance s'explique notamment par une consommation nationale de charbon en baisse en 2014 et au premier trimestre de 2015, soulignent les chercheurs, qui ont calculé qu'elle avait atteint son "maximum structurel" et devrait se stabiliser au cours des cinq ans, tandis que le recours au gaz naturel se développe. Ce basculement est permis par des changements structurels de l'économie chinoise, mais aussi par les politiques publiques mises en œuvre pour favoriser un développement plus durable et réduire les impacts environnementaux.

Le sommet de la dernière chance pour aboutir à un accord

Invité à déjeuner mardi à l'Elysée, "Li Keqiang a salué les efforts actifs déployés par la France, pays hôte de la conférence Paris Climat, pour la faire aboutir à un accord", a rapporté la délégation chinoise à l'occasion d'une visite de trois jours du chef du gouvernement en France.

La 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, est considérée comme une des dernières chances de conclure un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique. Les plus grands pays émetteurs de gaz à effet de serre (GES) veulent en effet éviter un nouvel échec après celui de Copenhague en 2009, dernière tentative en date pour parvenir à un accord mondial sur le climat. En juin, les États membres du G7 s'étaient dit en faveur de baisses d'émissions de gaz à effet de serre "importantes".

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 01/07/2015 à 9:45
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Ma belle-mère aussi a décidé de réduire ses émissions. Elle arrête les flageolets :-)

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