360 millions d'euros, le coût du traitement des eaux contaminées de Fukushima

Le gouvernement japonais a annoncé mardi qu'il allait consacrer des moyens financiers conséquents pour colmater les fuites d'eau radioactive dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daichi.
La centrale nucléaire de Fukushima se situe au Nord de Tokyo, sur l'archipel nippon.

La compagnie Tepco a beau chercher, elle ne trouve pas de solution pour réussir à assainir seule les eaux contaminées de la centrale de Fukushima. C'est donc l'État japonais qui vient à la rescousse : les autorités nippones ont présenté mardi un plan de 47 milliards de yens, soit 360 millions d'euros, pour résoudre le problème.

Geler les sols

Les autorités disent vouloir prendre la direction des opérations alors que le monde s'inquiète en raison des nombreuses avaries liées à la présence de quantités massives d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives qui s'écoulent en mer. Les deux tiers de l'effort financier consenti par le gouvernement (32 milliards de yens) serviront à prendre en charge les coûts de l'opération de "gel" des sols entourant les réacteurs, un procédé qui permettrait d'éviter que les eaux souterraines s'écoulant naturellement vers l'océan Pacifique se contaminent en éléments radioactifs en traversant le site de la centrale. Le reste (15 milliards) ira à l'amélioration des systèmes de traitement des eaux.

"Le problème des eaux contaminées devient chaque jour plus critique, et le gouvernement a estimé qu'il était essentiel qu'il s'implique au plus haut degré possible", a déclaré mardi matin le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga.

>> Lire aussi : Fukushima, un grave incident fait resurgir le spectre du danger nucléaire au Japon

Tokyo veut rassurer... notamment le Comité International Olympique

Dans les mois qui ont suivi la catastrophe du 11 mars 2011, certains avaient proposé de mettre en liquidation Tepco, ou au moins de mettre sous tutelle gouvernementale les activités liées au nettoyage du site de Fukushima-Daichi. Une idée qui n'a jamais été retenue.

L'annonce de ce plan intervient quatre jours avant que le Comité international olympique (CIO) ne dévoile samedi le nom de la ville qui accueillera les Jeux olympiques de 2020, pour lesquels Tokyo, à 230 km seulement de la centrale accidentée, est en concurrence avec Madrid et Istanbul. Tokyo redoute sans doute que ces soucis à Fukushima ne rejaillissent négativement sur sa candidature aux jeux Olympiques de 2020 dont la ville d'accueil sera désignée cette fin de semaine.

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