Les filiales étrangères pèsent sur les comptes de Thales

La nouvelle organisation, mise en place par la direction donnant l'autonomie aux filiales, est loin d'être probante.
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Grosses tensions sur les résultats 2010 de Thales. En cause cette fois-ci, les dérapages des résultats des filiales internationales. Le groupe d'électronique, qui réunit mardi son conseil d'administration, est en effet très loin d'atteindre le budget prévu pour 2010 dans la plupart de ses filiales importantes à l'étranger, devenues autonomes par rapport aux divisions à la suite de la réorganisation de Thales.

"Cela remet quelque peu en cause la nouvelle organisation imposée sans concertation et sans aucune transition par la direction. Les filiales n'étaient pas prêtes et, sans le pilotage des divisions, ces dérapages étaient courus d'avance", explique un oposant de la réorganisation. Le différentiel du résultat opérationnel courant (ROC) entre le budget attendu et le prévisionnel de fin d'année dépasserait les 200 millions d'euros dans les grandes filiales étrangères, selon nos informations.

Echec en Grande-Bretagne

Inspirée en grande partie par le patron de la zone A (Amérique du Nord, Royaume-Uni, Pays-Bas, Norvège, Corée du Sud, Australie, Europe centrale et du Nord, Asie du Nord), le Britannique Alex Dorian, cette nouvelle organisation est un échec en Grande-Bretagne où le résultat 2010 est divisé par trois. Même s'il convient de mettre ces très mauvais résultats en perspectives avec la conjoncture du Royaume-Uni. Thales UK, qui devait réaliser 95 millions d'euros de résultat opérationnel courant cette année, plafonnerait à 30 millions. Les résultats de la filiale australienne seraient quant à eux divisés par trois par rapport au budget (15 millions de ROC attendus pour 45 millions au budget).

Situation très tendue également pour Blaise Jaeger, le patron de la zone B (Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Espagne, Singapour, Amérique latine, Europe de l'Est, Moyen-Orient et Afrique, Asie occidentale et Asie du Sud). Au moins cinq pays sous sa responsabilité sont très loin de leurs objectifs 2010. C'est le cas de l'Allemagne (80 millions de ROC attendus pour un budget de 115 millions). Mais aussi de deux pays latins, l'Italie (25 millions pour 40 millions au budget) et l'Espagne (35 millions pour 50 millions au budget). Enfin, en Arabie Saoudite, la douche est plutôt glacée, puisque le résultat attendu serait négatif 20 millions de pertes) pour un budget positif de 15 millions. De sources internes, le "profit warning" sera sans doute évité grâce aux résultats des sociétés françaises. Les salariés concernés par les 1.500 suppressions de postes en France apprécieront.

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Commentaires 2
à écrit le 29/01/2022 à 18:38
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Les societés proposent toujour de licencier du personnel c'est le libéralisme.

à écrit le 28/01/2022 à 17:26
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Cherchez l'erreur.....un britannique et des sous-marins américains ( pays-Bas, Australie )....

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