Les premières orientations du nouveau Livre blanc de la défense dévoilées fin 2011

L'Elysée lance les travaux pour actualiser le document stratégique de référence de la France en matière de défense.
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Les orientations du futur Livre blanc de la défense, qui détermine les priorités stratégiques de la France en matière de défense, seront connues à la fin de l'année 2011. Le Chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a demandé au patron du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Francis Delon, de lancer dès à présent les travaux préparatifs. « Les délais sont très courts pour cet exercice de réflexion mais, fin 2011, un document sera soumis à Nicolas Sarkozy et au conseil de défense », a expliqué mardi Francis Delon lors de l'université d'été de la défense, qui s'est tenu pendant deux jours à Rennes. La rédaction du Livre blanc, qui devra tirer les leçons des principales évolutions géostratégiques depuis 2008 (printemps arabe, armement de la Chine, montée en puissance de pays émergents...), commencera après l'élection présidentielle et s'achèvera avant la fin de 2012 pour permettre dans la foulée l'élaboration d'une future Loi de programmation militaire (LPM), qui fixe les priorités de la France en termes de programmes d'équipements et financières sur une période de quatre ou six ans.

Le secrétaire général, qui dépend de Matignon, va s'appuyer sur les travaux de quatre groupes de travail. Le premier porte sur les grandes évolutions stratégiques, qui ont marqué le monde depuis 2008, date de la dernière réactualisation du Livre blanc. Le deuxième groupe de travail balaiera les nouvelles postures en matière de défense des alliances (Otan, ONU, Union européenne) : l'Europe de la défense a-t-elle progressé ? Quelle est la position des Brics par rapport aux institutions internationales ? Le troisième chantier va s'attacher à décrypter les menaces transverses : terrorisme, cybercriminalité, environnement. « Faut-il réévaluer la menace depuis 2008 ? », interroge Jean-Francis Delon. Enfin, le quatrième groupe traitera des questions économiques et financières et de leur impact sur la souveraineté nationale. « C'est une novation par rapport à 2008 », juge-t-il. Car, estime-t-il, la crise économique aura « inévitablement » des répercussions sur l'effort de défense des pays occidentaux. Et de faire valoir que « l'Europe ne peut pas être un continent désarmé au moment où la plupart des pays émergents s'arment et se sur-arment (...) et que les Etats-Unis portent leur attention vers l'Asie, terre de conflits du futur ».

Cette réflexion sera alimentée par plusieurs ministères (Défense, Affaires étrangères, Bercy et Environnement notamment) ainsi que des compétences extérieures, a précisé Francis Delon. Ce dernier explique également que le Parlement devait être associé à ces travaux. « Nous devons trouver la méthode adéquate pour que le Parlement soit associé d'une manière formelle ou informelle », souligne-t-il devant les parlementaires présents lors de l'université de la défense.

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