Défense : Bull, le petit groupe qui monte, qui monte face à Thales et EADS

C'est un petit contrat en valeur (quoique) mais il vaut cher en terme d'image pour Bull. Le groupe informatique a gagné face à Thales et EADS un contrat portant sur la livraison d'un système d'information opérationnel pour l'armée de Terre d'une cinquantaine de millions d'euros.
Le PDG du groupe Bull, Philippe Vannier Copyright Reuters

Ce contrat va très certainement agiter le petit monde de la défense, notamment chez Thales et EADS, habitués à se partager les systèmes d'informations du ministère de la Défense. Mais Bull, expert des systèmes d'information sécurisés pour les infrastructures et les applications critiques, a réussi cette fois-ci à bousculer une hiérarchie bien établie en signant un contrat portant sur la livraison d'un système d'information opérationnel (SIO) pour l'armée de Terre d'une cinquantaine de millions d'euros, selon des sources concordantes. Le contrat doit être notifié cette semaine, voire en find e mois, à Bull (1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires et  9.000 employés), qui obtient là un premier succès dans ce domaine, par la direction générale de l'armement (DGA). Le groupe doit annoncer ses résultats 2012 ce jeudi.

Interarmisation

La mutualisation poussée entre les niveaux haut (stratégique et opératif) et bas (tactique) ayant montré ses limites, l'option retenue a consisté à réaliser un SIO de niveau haut en intégrant dès le départ la logique de mutualisation du système d'information des armées (SIA), et à porter l'effort sur le niveau bas en réalisant un SIO bas unique pour les niveaux tactiques, préfigurant le futur système d'information et de combat Scorpion. Le programme SIA constitue l'aboutissement d'une démarche de rationalisation et d'interarmisation qui vise à optimiser l'efficacité des systèmes des armées : coûts d'acquisition et de possession nettement réduits, interopérabilité intégrale, simplification de l'utilisation des systèmes. Il s'articule autour d'un socle technique commun interarmées (STC-IA).

Le ministère de la Défense avait déjà fait récemment confiance à Bull pour industrialiser sa chaîne de conception-réalisation des systèmes d'information, réalisés en interne comme en externe et contribuer à la rationalisation du système d'information, d'administration et de gestion (SIAG) exploité par le ministère. "Notre appel d'offres comportait plus de 400 exigences. Bull a fait l'offre la plus ouverte et a montré sa volonté de travailler en partenariat avec le ministère de la Défense pour développer une solution 'industrielle' sur-mesure, un élément déterminant pour nous", avait précisé du directeur du CPSIAT, le colonel Breuille, cité dans le communiqué de Bull.

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Commentaires 9
à écrit le 18/02/2013 à 14:03
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Bull reste quand même un poids lourd en informatique professionnelle reconnu avec beaucoup d'expérience même si pour le public cette boîte se fait extrèmement discrète.

à écrit le 15/02/2013 à 22:16
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Attention, Bull a bien changé depuis le plan calcul... Il faut se mettre à la page ! BULL c'est maintenant le seul acteur européen capable de construire des supers calculateurs, présents dans plusieurs universités, au CEA et à Meteo-France ! Dans le...

à écrit le 13/02/2013 à 11:01
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Ils sont aussi dans la tourmente avec l'affaire "Amesys"

à écrit le 13/02/2013 à 6:12
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Bull n'a jamais été petit, et il fonctionne grâce à l'état.

le 13/02/2013 à 10:36
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Et non, Bull ne fonctionne plus grâce à l'état depuis 2002, avec une recapitalisation et l'état est sorti du capital à ce moment-là. Et oui, Bull est petit maintenant, le groupe comprenait plus de 45 000 employés à une époque, worldwild, ce qui n'est...

à écrit le 13/02/2013 à 1:13
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les employés de chez Bull sont bien les Bulleurs, non ? Alors, excellente occasion d'emploi pour les jeunes qui ne demandent qu'à buller. Bon, il faut aussi un salaire de ministre pour qu'ils acceptent le poste, donc c'est pas gagné pour Bull :-)

à écrit le 13/02/2013 à 0:37
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Ce serait bien que cette entreprise se trouve un destin.

à écrit le 12/02/2013 à 15:56
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BULL c'était le bon temps,les pièces noires des administrations bourrés d'ordinateurs qui n'ont jamais servi.

le 12/02/2013 à 17:23
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sauf le nom :) ils se sont bien restructurés

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