Que fera Airbus si les batteries lithium sont disculpées par l'enquête sur le B787 ?

Airbus va remplacer les batteries lithium-ion sur l'A350 pour ne pas mettre tributaire d'une décision couperet des autorités américaines dans les prochains mois sur l'interdiction de leur l'utilisation. Pour autant, ci cette technologie est validée après l'enquête, rien n'empêchera Airbus de décider de les remettre à bord de l'A350
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Le principe de précaution l'a emporté chez Airbus après un débat en interne qui a trouvé son épilogue jeudi. L'avionneur a décidé de renoncer aux batteries lithium-ion pour ne pas mettre en péril la mise en service de l'appareil programmé au deuxième semestre 2014. L'avionneur qui compte débuter les premiers vols d'essais dans les prochains mois (avec des batteries lithium qui ont été validées) n'a pas souhaité être tributaire d'une décision couperet des autorités américaines dans les prochains mois sur l'interdiction de l'utilisation de ce type de batteries.

"Nous voulons être à l'heure pour la mise en service de l'A350, insiste-t-on chez Airbus. Pas question donc de se laisser piéger par une éventuelle décision défavorable sur les batteries lithium" de la FAA (Federal aviation administration) même si "nous avons confiance dans notre technologie". Car les enquêteurs américains et japonais n'ont toujours pas trouvé les causes qui ont endommagé la batterie lors des deux incidents intervenus sur deux Boeing 787, l'un le 7 janvier à Boston, l'autre le 16 janvier au Japon. "L'enquête piétine et il est est déjà arrivé dans l'histoire de l'aéronautique que la cause de certains incidents reste inexpliquée, explique une source industrielle à La Tribune. Et ça, ce n'est pas possible dans l'aéronautique". D'où la décision pleine de bon sens d'Airbus. D'autant que certaines compagnies aériennes commencent à émettre des doutes sur la sécurité de cette technologie et les syndicats de pilotes s'interrogent également.

Plan B

"Les causes fondamentales des deux incidents récents impliquant des batteries Li-ion restent à ce jour, et en l'état de nos connaissances, inexpliquées. Dans ce contexte et afin de garantir le calendrier du programme, Airbus a décidé d'activer son "Plan B" et de revenir au nickel-cadmium pour ses batteries principales - technologie éprouvée et maîtrisée - pour l'entrée en service de son programme A350 XWB. Airbus considère qu'il s'agit là de la meilleure option possible dans l'intérêt de l'exécution du programme et de la fiabilité opérationnelle de l'A350 XWB", a indiqué Airbus dans un communiqué. "Pour la mise en service" de l'avion précise bien le texte. Et après ? Tout dépendra de l'enquête en cours.

Le même communiqué rappelle en effet la confiance d'Airbus "dans la robustesse et la sécurité de l'architecture des batteries principales au lithium-ion (Li-ion) que l'avionneur a développée avec Saft et qualifiée pour l'avion A350 XWB". Et d'ajouter : "Airbus a lancé des études de maturité supplémentaires sur le comportement des batteries principales Li-ion en conditions d'exploitation aéronautique et tirera naturellement toutes les conséquences des résultats de l'enquête officielle actuellement en cours". D'autant que l'architecture électrique de l'A350, plus prudente que celle du B787, est différente de celle de son rival. L'A350 demande trois fois moins de puissance aux batteries de Saft que le B787 aux batteries du fabricant japonais, analyse-t-on chez Airbus. Si l'enquête valide cette technologie Airbus pourrait donc très bien revenir aux batteries lithium, explique t-on en interne. "Nous ne renonçons pas au lithium avons techniquement raison nous, mais comme personne ne sait quelles conclusions vont être tirées du B787, nous préférons activer notre plan B", précise-t-on.

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Commentaires 12
à écrit le 17/02/2013 à 8:16
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Malgré l'absence manifeste de relecteurs à La Tribune (il n'y a pas de petites économies !), les journalistes ne se relisent même pas pour corriger leurs erreurs !!! Très "cheap"...

à écrit le 16/02/2013 à 23:03
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Je ne comprend pas du tout le titre de l'article. Il ne correspond pas au texte qui est très clair. Négligence ?

à écrit le 16/02/2013 à 15:47
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Un des "avantages" de la sous-traitance.... la délégation et le partage des responsabilités ... !!!

à écrit le 16/02/2013 à 15:20
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Airbus peut se passer des batteries ion-lithium et cadmium.on installe des pédales à chaque siège:plus de thromboses veineuses,perte de poids,moins de kérosène,prix attractif.C'est Easy-jet!

le 17/02/2013 à 8:32
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Votre commentaire est celui d'un connaisseur on revient au système très connu c' est Joe la débrouille heureusement que totes les entreprises n' agissent pas comme ça sinon on serait encore à la bougie.

à écrit le 16/02/2013 à 15:09
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auncun risque que les batteries soient disculpées dans cette affaire, par contre on risque de trouver d'autres coupables.

à écrit le 16/02/2013 à 13:46
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J'aime bien votre titre d'article.... à la signification plutôt tendancieuse .... !!

à écrit le 16/02/2013 à 13:37
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Génial ! Airbus peut voir venir avec 2 fers au feu : le Cadnium et le Lithium . Boeing est squeezer : ou il garde le Lithium sans comprendre en bidouillant une modification de sa batterie et il risque très gros si le feu se renouvelle ( CE QUI EST V...

à écrit le 16/02/2013 à 10:10
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Airbus a pris une excellente décision. Et surtout a très bien anticipé les éventuels problèmes de ces batteries. Bravo.

à écrit le 16/02/2013 à 10:05
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Bah ils les remettront après ... mais ils ne perturberont pas le planning de livraison des premiers avions avec ces histoires de batteries.

à écrit le 16/02/2013 à 9:57
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Coquille : "son disculpées" sont [dans le titre]

le 17/02/2013 à 8:35
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Pouvez vous être plus clair

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