Boeing 787 : pourquoi le constructeur maintient son objectif de livraisons

L'avionneur, qui publie un bénéfice en hausse au premier trimestre, a maintenu son objectif de plus de 60 livraisons de B787 en 2013 alors qu'il n'en a livré qu'un seul depuis janvier et les livraisons sont toujours suspendues. Il devra faire vite car les compagnies préfèreront disposer de leur appareil avant l'été .
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Livrer aussi vite que possible le B787 aux compagnies aériennes. C'est, avec la remise en vol des 50 avions cloués au sol depuis janvier, la deuxième priorité de Boeing depuis que sa solution aux problèmes des batteries a obtenu le feu vert des autorités américaines et européennes. La remise en vol est décisive. Tant qu'elle n'aura pas lieu, les compagnies aériennes ne prendront pas livraison des appareils. Boieng table sur une reprise des livraisons mi-mai.

635-645 livraisons en 2013

Le constructeur américain est ambitieux. Sa direction a indiqué ce mercredi qu'il tablait toujours sur 635-645 livraisons en 2013, un objectif qui inclut plus de 60 livraisons de B787 comme annoncé dans les prévisions annoncées le 30 janvier, 14 jours après la suspension des vols le 16 janvier, puis celle des livraisons peu de temps après. Boeing part de loin. Pour l'heure un seul exemplaire a été livré depuis le début de l'année. Et la date de la reprise des livraisons n'est pas encore connue. Pour autant, le constructeur américain s'est donné les moyens de rattraper le temps perdu. Si les livraisons ont été suspendues, la production ne l'a pas été et Boeing a maintenu ses approvisionnements. D'où la nécessité aujourd'hui d'écouler les stocks. Objectif : ne pas perdre de temps quand une solution aura été validée.

Hausse des cadences

Les modifications au niveau de la batterie ne seraient pas trop compliquées à mettre en place. L'objectif de livraison suppose que la montée en cadence prévue initialement avant les incidents de janvier se réalise. Boeing compte produire 10 appareils par mois à fin 2013, contre 5 actuellement. L'enjeu sera d'y parvenir sans conséquences sur la qualité. Et rapidement. Car beaucoup de compagnie veulent disposer de leurs appareils avant la saison estivale, beaucoup moins en fin d'année, période de basse saison. Compliqué mais jouable. Aujourd'hui, de nombreux Boeing 787 sont quasiment finis et attendent sur le tarmac. Le constructeur a commencé à modifier les batteries selon les solutions proposés aux autorités aériennes sur 9 avions en production.

Pas d'obligation contractuelle d'indemniser les compagnies

Le directeur financier Greg Smith a refusé de chiffrer le coût de l'interdiction de vol du 787 pour Boeing, affirmant qu'il n'était pas important et que le coût par unité des réparations, la mise au point d'une solution et les tests de re-certification de la batterie étaient "insignifiants" sur l'ensemble du programme. Selon lui, le 787 devrait devenir rentable par unité pour le groupe "d'ici deux ans". Son PDG, Jim McNerney a, également refusé de chiffrer ou détailler les demandes d'indemnisations de ses clients pour les frais que leur aura occasionné l'interdiction de vol du 787. Greg Smith a souligné que Boeing n'avait pas d'obligation "contractuelle" de les indemniser mais que le groupe "allait coopérer avec ses clients de diverses manières pour s'assurer que les perturbations engendrées ne se répercutent pas sur leurs résultats".

Au premier trimestre, en l'absence de livraisons du B787, le chiffre d'affaires a reculé de 3 %, à 18,9 milliards de dollars. Boeing a néanmoins annoncé ce mercredi un bénéfice net en hausse de 20 % sur un an à 1,1 milliard de dollars au premier trimestre.

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Commentaires 4
à écrit le 24/04/2013 à 20:01
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Voulez-vous voler sur le "DreamCrasher" dont on ne sait toujours pas pourquoi ses batteries ont cramé ????????????

le 25/04/2013 à 9:13
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@netrick avec des raisonnements comme le votre on serait encore à s'éclairer à la bougie, d'ailleurs il semble que vous utilisez internet vous devriez utiliser le tam-tam. Avec vous tous les chercheurs se retrouveront au chômage.

le 05/05/2013 à 0:49
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Oh c bon il ne dit pas faux. Sans réelle connaissance de cause mais pas faux quand même. :)

à écrit le 24/04/2013 à 19:56
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La méthode coué pour le cours en bourse.

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