La Chine, une (nouvelle) grande puissance spatiale

Dans le spatial, la Chine n'est plus un pays émergent depuis bien longtemps, même si sa technologie reste encore en deçà des capacités occidentales.
Michel Cabirol
Alunissage de la sonde spatiale Chang'e-3, en décembre 2013. / DR

La Chine est devenue un acteur de premier rang qui peut faire peur, très peur. Notamment aux États-Unis, très inquiets quand, en 2007, les Chinois avaient réussi à tirer sur un vieux satellite météo à 850 km d'altitude avec un missile SC-19 provoquant des milliers de débris en orbite. Jusqu'alors tenue plus ou moins secrète, la militarisation de l'espace était révélée au monde entier... grâce à cette opération spectaculaire.

Des temps héroïques...

Le premier lancement d'un satellite chinois sur une fusée chinoise remonte à 1970. Le pays devient alors le cinquième à réussir un lancement spatial. Depuis 1985, les Chinois proposent des lancements commerciaux à bord de « Longue Marche ».

Ainsi, la Chine vise à lancer entre 60 et 100 satellites pour le plan quinquennal en cours (2011-2015). La Chine revendique la fabrication de 10% des satellites commerciaux et 15% des lancements commerciaux, tout en restant dépendante des éléments importés, le pourcentage pouvant monter à 70% pour les composants clés.

Enfin, elle a décidé en 1994 d'un grand projet de navigation, Beidou, concurrent du GPS américain et du Galileo européen.

... au premier taïkonaute

Mais c'est en octobre 2003 qu'elle a accédé au statut de grande puissance spatiale avec la mission habitée Shenzhou, le « vaisseau divin », un programme lancé en 1992 et développé avec l'aide des Russes. Après quatre vols sans équipage, la Chine procède le 15 octobre 2003 au premier vol d'un taïkonaute. Le 27 septembre 2008, Zhai Zhigang est le premier Chinois à effectuer une sortie dans l'espace.

En décembre 2013, la sonde spatiale Chang'e-3 s'est posée sur la Lune. Malgré quelques couacs au sol, la Chine devient la troisième nation mondiale à réussir un alunissage après les États-Unis et la Russie.

Au-delà, Pékin garde de grandes ambitions

Et la Chine en a les moyens. Selon l'OCDE, son budget s'élèverait à 7 milliards de dollars. Soit le deuxième derrière celui des États-Unis (40 milliards), mais devant celui des Russes (3,8 milliards). Elle compte sur le lancement de Tiangong-2 en 2015 ou 2016.

Cela lui permettra de disposer jusqu'en 2020 d'un petit laboratoire qui sera remplacé par une vraie station. Avec un premier Chinois sur la Lune en 2030, et sur Mars en 2050.

Michel Cabirol

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Commentaires 2
à écrit le 01/02/2014 à 20:17
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C'est vrai qu'ils sont fort. Ils ont donc réussi à reconvertir le moteur de 2 CV;

à écrit le 01/02/2014 à 4:29
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Bonjour China la modestie prouve l'intelligence qu'il faut pour mieux devenir sans pretentions meilleurs demain,0 qu'hier avec les moyens que vous pourriez utiliser sans vivre a credit sont honorablement representatif resultant de celle ci et de ...

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